CHIC, A NARBONNE

Quelques petites douceurs ?
Quelques petites douceurs ?

 

 

 

 

 

 

Voici une destination 

qui a immédiatement

obtenu l'adhésion du clan.

 

 

 

 

 

 

 

J'oserais dire qu'elle a fait un tabac*.

 

Depuis notre retour dans les P.O. et l'Aude en compagnie de ma mère, nous avons dû endurer famine et privations. Jugez-en plutôt: étape dans l'Aube le 11 avril et arrivée à LF le 12. Après une journée passée à "faire les courses" et à s'installer, nous avons mis le cap sur Péret où notre ami Herman organisait une petite fête pour ses 60 ans. On y a bu force champ', du Gobillard s'il vous plaît, celui-là même que mon importateur ostendais a choisi pour son assortiment. Ensuite, le repas festif dut se contenter d'un petit cru de la vallée de l'Agly, de bonne facture mais sans renommée spéciale. 

 

Les jours suivants ont vu alterner les grillades en extérieur (malgré les sournoises attaques de nombreuses espèces de moustiques) et les petites tambouilles de mézigue. Ce n'est que le 20 que nous pûmes faire route vers la Lozère, pays où la diète est de règle (hum!). Notre ami "Dila" et nous avons fini par nous rabattre sur les maigres viandes de la famille Bastide, là où l'Aubrac fait se rejoindre Aveyron et Lozère, les Languedoc et Midi-Pyrénées de jadis. Le vendredi 21, je vous l'ai déjà conté, c'est Marie Laurens et sa maman qui avaient mis la pression sur toute la brigade de cuisine. De retour le dimanche, nous avons rencontré de manière fortuite nos amis Constand en bord de plage. Et zou, on a relancé la grillade: de la viande d'Aubrac, s'il-vous-plaît. Le lundi fut très calme et il fallut attendre le mardi midi pour que ma mère acceptât de s'attabler en face de moi à "La Table de May Li", notre cantine made in Hanoi à Ille-sur-Têt, aux mains expertes de Neige

 

Hier soir enfin, un destrier gris a déposé mon petit monde en face de la piscine de Narbonne, là-même où la "vioque" avait subi son baptême de la truffe, en février 2016. Ce fut asperges pour tout le monde, et quelles asperges: Asperges vertes de Cuxac d’Aude, tartare de crevettes roses du Golfe du Lion à la graine de tournesol, sauce hollandaise à l’huile d’oseille sanguine ! En fait, la hollandaise se présentait un peu comme un sabayon, exquis. Ensuite, nous nous sommes dispersés: baudroie de la criée de Port-la-Nouvelle d'une part, nos voisins, et pigeon fermier de la Coulonnière (Aubrac) d'autre part, accompagné d'un "side-dish" dans lequel les légumes faisaient risotto. Mon diabétologue ne veut pas que je parle des desserts, mais c'est le Manjari (Madagascar) pour les plus jeunes, et blanc ivoire à la vanille réunionnaise pour la doyenne, tout venant de chez Valrhona (voir la photo). 

 

Nous avons attrapé le chef entre deux explications dispensées à quelques blogueurs importants (ou se considérant comme tels**), quelquefois qu'il ne sût pas que nous nous étions régalés. Mais sa délégation de charme a accompagné ma mère durant tout le repas. Jérémy, laissant expressément un peu traîner son accent par moment, comme un petit ... grain de sel de jadis, et surtout Albert, qui sait comment il faut prendre notre Mina. Je la soupçonne d'un petit faible pour l'élégant sommelier de la maison. 

 

Moi, profitant de la relative sobriété de mes compagnes de table, j'ai flûté tout le carignan blanc ou presque, et avalé goulument la dégustation de cinq ou six rouges que ces messieurs m'ont proposée car "il y avait des restes". Christine jouait en effet à la Bobette (celle qui conduit, en Belgique) et ma mère pense qu'après six litres de vin, elle fait des poussées de tachycardie nocturne.

 

Le lien n'est pas exclus d'ailleurs! 

 

 

*: "Clan" était une marque proposant de nombreux mélanges de tabac pour pipe, quand j'étais petit. 

**: Si je comprends qu'on immortalise de temps à autre une jolie assiette, la prise de photos systématique au cours d'un repas, telle que l'a pratiquée

      une table voisine, m'irrite au plus haut degré. Les chefs ont beaucoup de patience, je trouve. Slow Food et les autres "critiques", du net ou de la

      presse écrite, professionnels ou bien d'occasion, me gonflent au plus haut point. Mais il se peut que la renommée, ou son maintien, passe par-là. 

 

 

 

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