MERLUCHON AU DEUXIEME TOUR

Je précise que l'image n'est pas de circonstance. *
Je précise que l'image n'est pas de circonstance. *

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier soir,

le clan majolien 

s'est fait plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous étions partagés entre deux sentiments. D'une part, une série de bonnes nouvelles - cela arrive - nous avait atteints, au plan professionnel et au plan privé (non, Christine n'est pas enceinte ...); d'autre part, mon frère qui devait arriver ce matin pour fêter ses 59 ans, est toujours hospitalisé à BXL après une réintervention chirurgicale sérieuse. Ses jours ne sont pas en danger, le côté technique s'est bien passé mais il tarde un peu à montrer une évolution très favorable. Je ne souhaite pas étaler plus que cela sur la toile des détails médicaux, qui n'ont néanmoins rien de secret, mais nous éprouvons tous une sorte d'impatience angoissée: nous aimerions tant qu'il aille beaucoup mieux, et aussi vite que possible.

C'est que j'y tiens, à mon frérot! 

 

Avant ce long week-end de contestation marxiste (?), et avant de reconduire la vioque non pas à la frontière (Madame Lepen ne sera pas élue, je crois), mais chez elle à Coxyde, voilà la dernière occasion de nous consoler par un repas d'exception.

 

Il n'y avait pas la grande foule à Montner, comme c'était prévisible vu les circonstances temporelles. Le chassé-croisé entre ceux qui quittent les P.O. pour passer le pont ailleurs, et ceux qui y arrivent ... pour faire le pont, nous a donc valu d'être servis de A à Z par Béatrice, et d'être "traités", au sens premier du terme, par le chef lui-même. Nous avons partagé cette faveur de fort bonne grâce avec la maman de la patronne, également présente ce soir-là. Les mamies ont très bien mangé! 

 

Après un premier tour de table qui fit la part belle au cul des poules (classe!) pour ces dames, elles ont opté pour du merluchon au deuxième tour. Pierre-Louis Marin a choisi de le présenter dans une vaisselle allongée et dépouillée, qui lui donne un air de "long couteau" (surtout la nuit), et à la façon "All cremat". Pour les ignares qui ne savent pas ce que c'est, en voici une définition succinte: "... és un plat típic mariner de peix. És una d’aquelles coses tan senzilles i bones que té la vida. Amb molt pocs ingredients. Es pot fer un suculent plat de pescadors que revitalitza l’esperit." Mon esprit vivifié vous signale qu'il comprend de la tomate bien mûre, de l'ail, de l'huile d'olive .... la Méditerranée quoi. Quant au merluchon, variété de petite taille du merlu qui a malheureusement tendance  à déserter un peu la Grande Bleue ( c'est trop bon), son goût exquis provient en partie de son alimentation. Il descend jusqu'à 800 mètres pour y dévorer d'autres espèces plus petites grâce à ses belles dents, et ne dédaigne pas les crevettes non plus. Mais il remonte plus près de la surface ... pour se faire prendre par les filets des petits métiers. Gentil petit habitant des mers! 

 

Et tant qu'on parle du cul des poules, un autre chef de qualité qui officie au bord du Golfe du Lion (pas loin d'une piscine, vous le reconnaîtrez grâce à ses palmes et à son tuba) a vécu une expérience peu banale: keuf (ou ses sbires d'une autre administration) a saisi l'autre jour tout son approvisionnement d'oeufs frais fermiers! Pourquoi? Non pas parce que la date ne convenait pas - frais, je vous dis! -, non pas parce qu'ils provenaient d'un pays interdit - fermier, qu'on fait!-, non pas car ils montraient des Escherichia coli, des salmonelles ou simplement des plumes sur la coquille, mais bien car leur producteur n'a pas le droit administratif de vendre aux restaurateurs, seulement en direct (sur les marchés ou à la ferme). En gros, les batteries qui fournissent la GD ont réussi une fois encore à noyauter les services de la république bananière de France pour imposer leur camelotte. C'est bien Lactalis qui gagne chaque fois qu'on élit un ... Président. 

 

Pour le dessert, vous savez que mon endoctrinologue (confusion volontaire) n'aime pas qu'on en parle. J'ai donc achevé les deux portions de ces dames en plus du mien, pour ne pas laisser de traces. Généreux comme je suis, j'ai décidé que 40 UI d'insuline rapide me feraient la nuit. Eh bien non, mon cochon, j'avais encore près de 2 gr par litre au lever**.

 

Au moins  je n'ai pas fait de cauchemar à cause d'une hypoglycémie nocturne! 

 

 

*:  je ne photographie que très rarement un plat quand je suis à table dans une bonne maison.

     D'une part, je profite de ce que je mange plutôt que de me concentrer sur la technique; d'autre part, je trouve 

     que c'est un peu "violer" la créativité du chef. Mais je sais qu'il y a des adeptes du viol. Moi, je préfère de loin 

     les relations librement consenties: "joui soit qui bien y bande". 

**: des industriels peu scrupuleux proposent de récolter mes urines matinales pour leur chaîne de caramel liquide.

      J'ai refusé, car ils n'adhèrent pas à la charte de production biologique.

 

 

Write a comment

Comments: 0