UN NOUVEAU BARISTA AU BORD DU GOLFE DU LION

En apprentissage
En apprentissage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le livreur est venu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous savez - jusqu'à l'écoeurement - combien mes goûts gastronomiques doivent leurs excès à ma grand-mère. C'était une buveuse de café, fort, noir et sans sucre. Parfois, elle y ajoutait du lait entier ... pour tremper son pain de froment largement garni de beurre de ferme à peine salé et légèrement rance (jaune pâle). Elle achetait du "Chat Noir" très torréfié et en versait une dose énorme dans le  "filtre-chaussette" Melitta de l'entonnoir d'un percolateur dans lequel elle mettait peu d'eau.

 

Chez mes parents, le café n'était pas bon. Bien qu'originaire de la région carolo, mon père appréciait une jatte dans le style borain, avec une forte proportion de robusta, de la chicorée et parfois une petite pincée de sel en douce (hypertension artérielle). Beurk. Il en buvait des litres chaque jour, avant de se gaver de benzodiazépines le soir. Ma mère s'en fout et en plus elle a souffert très tôt de tachycardie, que le "bon" café n'arrange en rien.

 

J'ai donc pas mal zappé ce breuvage, sauf au restaurant, et l'ai remplacé par du thé: fermenté ou semi-fermenté, les thés verts ne me disent rien. Et puis, une de mes "conquêtes" m'y a remis et ce fut ma première machine à expresso, l'entrée de gamme Saeco - qui n'appartenait pas encore à Philips - qui m'a satisfait de 1997 à 2015 environ. Un "réparateur" de Perpignan me l'a gardée pendant trois ans pour changer les joints de la chaudière et j'ai fini par abandonner. Il était d'abord sympathique, mais je crois que c'est un filou et qu'il a désossé ma machine pour servir un autre client.

 

Depuis quelques mois, j'ai jeté mon dévolu sur "the real thing", une La Pavoni à levier (sans pompe électrique donc), qui semble la référence absolue pour un amateur, mais de maniement délicat. Son prix me rebutait mais une promo récente sur le modèle le plus démocratique (avec un peu de plastique et de bakélite mais le corps et les parties essentielles sont du solide) a fini par me faire craquer.

 

Je l'ai essayée aujourd'hui-même: 7 shots en progression constante. Le dernier m'a donné un début de mousse (trop foncée), des arômes très agréables (café de Colombie torréfié à Perpignan) et une bonne extraction. J'en reste là, épuisé.

 

Demain matin, je prendrai les 10 minutes qu'il faut pour que l'eau arrive à température dans la chaudière et préparerai un petit café au lit à Christine. 

 

Vous savez que la sculpturale Gina Lollobrigida a fait beaucoup pour populariser les bars à café en Italie dans les années '50 et que certains modèles de machine portent son nom. Ils possèdent une chaudière de grande capacité ...

 

Je vous tiendrai au courant de mes progrès.

Si ça se trouve, on fabriquera une ... Civale

dans les années qui viennent, grâce à une petite start-up audoise.

 

 

 

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