CH'SUIS ZUN VIANDARD

La photo est empruntée: Bruno Alle en pleine action
La photo est empruntée: Bruno Alle en pleine action

 

 

 

 

 

 

 

Un gramme de protéines par jour

par kilo de poids corporel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà ce qu'un adulte en bonne santé doit manger. Tout bon néphrologue et chaque diététicien de qualité vous le confirmeront. Et parmi ces protéines, n'oublions pas l'apport des céréales, des légumineuses, des produits lactés ...

 

Oui mais voilà, je suis un viandard: j'adore cela. 

Manger du boeuf constitue le summum de l'ineptie écologique, l'hérésie totale de la chaîne alimentaire.

Mais c'est si bon. Dans sa grande sagesse, si le créateur de toute chose, l'homme au compas et à la truelle, celui au marteau et à la fauçille, notre grand timonier, le génie des Carpathes ou même de l'Oural, si tous ceux-là ont laissé massacrer bison, biche, Salers, Limousine, Aubrac, Bazadaise ... ce n'est sûrement pas pour rien.

 

Bref, ayant laissé au loin la fade chair du "b.b.b" (le blanc-bleu belge), c'est très souvent que je fréquente la noble confrérie des bouchers de France. Prenant un chemin de traverse, c'est en direction d'Aurillac que j'oriente les pneus pour aller me fournir en Salers (rarement). Le détour est de taille et nous comptons peu de clients dans le Cantal, même si ce département héberge le plus réputé d'entre eux (Château du Couffour à Chaudes-Aigues, chez Marie-Aude et Serge Vieira).

 

J'ai mes habitudes sur la place de Laguiole également. Jamais ce marchand de belle d'Aubrac ne m'a déçu. Toutefois, nous quittons plus rarement l'A75 en direction de l'ouest ces dernières années.

 

Non, c'est décidément la Margeride qui nous occupe et nous préoccupe. Du temps où le regretté Pierre Roudgé "faisait tandem" avec l'inventif Cyril Attrazic, nous avions deux raisons pour faire halte à Aumont-Aubrac. Seul Cyril reste - et avec quel talent ! - mais un petit coup de dent à Nasbinals ne se refuse pas non plus, et ce n'est pas si loin. Tout naturellement, l'excellent boucher d'Aumont, sur la rue principale, nous a servi pendant de nombreuses années. Nous avons lié langue avec son épouse, une aimable infirmière par ailleurs, et lui aussi a fini par se livrer. Hélas, si sa compétence professionnelle est totale, ses vues sur la vie, la société et le rapport aux autres tranchent trop avec les miennes pour que je puisse poursuivre ma chalandise. Christine a raison sur ce point: en commerce, il ne faut pas parler de politique. Je ne suis plus client.

 

On m'avait vanté la qualité d'une Boucherie sur la place de Marvejols, célèbre pour la vente de pianos depuis Betty Blue. J'ai pu vérifier de gustibus qu'on ne s'est pas foutu de moi. Le personage du patron, Bruno Alle, est truculent et sympathique. Le bonhomme inspire confiance autant que sa marchandise. Je ne peux vous en dire plus pour le moment, notre rencontre est récente. Mais notre ami Dilaver habite cette petite ville, et y dialyse ceux des locaux qui en ont besoin. Cette conjonction de facteurs y conduit mes pas et je pense que bidoche et rognon seront les deux artisans de ma fréquentation assidue des lieux.

 

Si Coluche accordait sa préférence aux articles de pêche de chez Moulinot,

moi je me fournis à présent en viande chez Alle Bruno! 

 

 

 

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