ROMAN, DEUXIEME MISE

On cligne un peu des yeux
On cligne un peu des yeux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Mamie présente avec fierté 

la mise de notre Cuvée Roman 2016,

le deuxième portant ce nom.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Roman est né le 11 septembre 2015, jour de la fête nationale catalane, quatorze ans après le "nine-eleven" où le contre-espionnage yankee a fait périr (selon moi, mais pas uniquement) des milliers de gens. Mais ce fut aussi le jour choisi pour vendanger notre rosé, qui devait un petit peu à la vigne de macabeu que Christine a acquise au lieu-dit "Sola del Llinas". La cuvée eut beaucoup de succès, notamment après que j'eusse suivi à l'identique les conseils donnés par Dirk Niepoort pour mon blanc: laisser longtemps le vin sur ses lies fines. 

 

Cette année (2016), la syrah qui constitue l'essentiel de la cuvée était magnifique ... jusqu'à l'avant-veille de la vendange. Une fois arrivés sur place avec notre poignée de vendangeurs, nous avons dû constater que les sangliers étaient passés avant nous. J'ai été obligé de me rabattre sur mon grenache d'Estagel et de ratiboiser la vigne de macabeu pour construire cet assemblage ... très coûteux. Notre clientèle réclame absolument son rosé et il était impensable de faire l'impasse.

 

Il ne nous a pas été possible de mettre en bouteilles avant la fin mai: je devais me "mettre à jour" - vous comprendrez - auprès de mes fournisseurs  habituels, Christine n'avait pas la tête à cela et les péripéties de la "tête à mon frère", justement, me préoccupaient trop. Ensuite, il n'y avait plus de place dans le tableau de marche de "L'artisan de vos mises en bouteilles" (AMB), la firme de Didier Vaquer avec qui je collabore depuis le début, à mon entière satisfaction.

 

Or donc, Roman a quitté ses lies le jeudi de l'Ascension, pour un très court séjour sous colle de poisson, et mon transporteur favori, les

Ets Raymondis, l'ont transférée le 2 juin. Le prélèvement fait ce jour-là m'a appris que ... la fermentation malo-lactique avait eu lieu. Notez que je m'en doutais un peu et je l'avais signalé à Christine. La dégustation avait paru "bizarre" à la fin avril et un nouveau gazeage était apparu, discret mais perceptible.Tant mieux, nous avons dès lors pu réaliser une mise l'esprit très serein, après une filtration propre mais pas draconienne: 12 vol % d'alcool, pas de sucre résiduel, plus d'acide malique et un pH intéressant néanmoins. Comme d'hab', pas de sulfite libre et très peu de total. La clientèle continuera de faire confiance au rosé de la Coume Majou, rond, construit et "qui ne donne pas mal de tête". C'est l'image que nous avons acquise au fil des ans. 

 

J'ai néanmoins un grand regret: les collaborateurs d'Eric Domb à Pairi-Daiza proposent chaque année ce vin aux visiteurs du Jardin des Mondes, et notamment au Temple des Délices, l'excellent restaurant asiatique du parc. Hélas, je n'ai même pas 1.000 bouteilles et il m'est impossible de les fournir de manière décente cette année. Profitez-donc du reliquat de l'an passé dans leur stock, en pleine forme. Au domaine, nous avons vendu les derniers la semaine passée et en avons bu (pas mal) lors d'une petite fête de famille à l'occasion du départ au Canada (pour six mois) de la fille cadette de Christine.

 

Et ce 2016?

La robe est aussi claire que l'an passé (pourcentage considérable de macabeu), un peu plus cerisée.

Le nez est discret (mise ce jour !) et sans ce côté "bonbon anglais" amylé qui ne me plaît pas du tout dans de nombreux rosés.

En bouche, beaucoup de gras et d'onctuosité, une vivacité réelle et un rappel tannique en finale. Aucun gaz carbonique perceptible, alors que moi j'apprécie assez ce côté-là, d'ordinaire. Mais nous ne regazéifions jamais nos vins à la Coume Majou et la nature en a décidé ainsi en 2016. 

 

Je suis très fier de vous offrir à la vente cette nouvelle Cuvée Roman, le meilleur rosé du domaine selon moi.

Malgré les rendements ridicules (bien moins de 10 hl/ha, pour du rosé!), nous avons décidé de garder un prix similaire aux autres années, en ne renchérissant que d'un petit euro la bouteille environ.

 

Qu'est-ce qu'on dit? 

Merci Léon !

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