NOUS Y AVONS TROUVE LA VERITE

Un petit coup de solarisation sur le porche du "Puits Saint-Jacques"
Un petit coup de solarisation sur le porche du "Puits Saint-Jacques"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un premier rendez-vous à table ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous livrions sur la ville rose et j'ai tenu à transformer l'essai loupé à l'automne. En effet, nous n'avions pas pu obtenir de table pour le festival du porc gascon, et il nous avait fallu décommander la chambre d'hôtes. Mais je savais que ce serait partie remise. Ni Christine ni moi ne sommes adeptes des passe-droits, même s'il arrive qu'on "pousse un peu les tables" pour nous à l'occasion. 

 

Plusieurs cuvées de notre domaine ont rejoint la cave du saint lieu de Pujaudran: Le Puits Saint-Jacques. On vous a déjà détaillé l'anecdote de notre tout premier contact: quelques heures avant notre passage annoncé, le sommelier d'alors, un adorable garçon très compétent - nous l'avons découvert plus tard (voir * en bas de page) - a eu l'amabilité de prévenir Christine à temps qu'il serait indisponible ce jour-là. Ah bon, un rhume, d'autres engagements  ...? Non, le rugby: une phase de jeu un peu tumultueuse a eu raison de quelques tendons et bobo!

 

Nous avons ensuite rencontré son successeur et enfin Nathanaël, qui officie à présent au conseil sur le choix de la grappe. Feuilletant le livre de cave, comme ça, presque distraitement, j'ai aperçu la Cuvée Miquelet 2005 en bonne place. D'autres attendent patiemment au cellier.

 

Le chef, fils d'hôteliers-restaurateurs du côté de Moissac, patrie du chasselas s'étalant sous l'oeil bienveillant (?) des refroidisseurs de Golfech, a parcouru le monde après avoir trempé ses doigts dans les saucières de ses parents. C'est même en Corse que Bibendum lui a décerné sa première étoile, il y a 20 ans déjà. Revenu au pays, il obtint ensuite le deuxième macaron en 2008, pour le plus grand bonheur des Toulousains, mais pas uniquement. En effet, si le Gers accueille bien administrativement l'établissement de M et Mme Bach, Blagnac n'est pas loin et la nationale rejoint bien vite les lieux, à une encablure de l'Isle-Jourdain. Mordious, on est en pleing païs gascong, cong', sur le chemin d'Auch, mais les gastronomes de la capitale du Sud-Ouest y ont facilement accès.

 

Nathanaël nous avait installés près du fameux puits, sous le baldaquin qui donne de l'ombre à l'immense cour intérieure devenue ainsi une terrasse aux tomettes d'argile rehaussées du bleu lapis-lazuli de petits carrés de céramique luisante. Nous émargions donc à la margelle et, arrivés de bonne heure, c'est en sirotant un "pousse-rapière amélioré" que nous avons vu la patronne distribuer les tables une à une aux nombreux convives avec beaucoup de gentillesse et de convivialité: salle pleine. Quel plaisir! 

 

Ai-je besoin de vous le rappeler, les critiques gastronomiques me gonflent comme un levain après une nuit entière d'incubation?

Vous ne saurez dès lors rien du repas sinon que la description officielle sommaire du style de Bernard Bach est exacte: il élabore une cuisine française accessible, utilisant de préférence les produits de son terroir accentués d'une touche méditerranéenne et de quelques influences exotiques. Pour nous, ce fut une mousse de petits pois succulente, du thon snacké agrémenté d'une nuance de sésame torréfié, de la truite délicatement safranée et enfin une portion d'épaule d'agneau accompagnée de ris et d'un piquillo farci. Pour le dessert, de chez gariguette, mon diabétologue m'interdit d'en parler. J'ai à peine le droit de préciser que tout était raffiné, succulent et, d'une certaine manière, sans chichi. Personnellement, j'apprécie peu la cuisine "pyrotechique" et l'intervention constante des petites poudres de Nestlé et ses sous-marques ou de leurs collègues. A Pujaudran, on en est à l'opposé et c'est bien ainsi. 

 

Merci à toute l'équipe de salle, proche et sympathique autour de Mme bach,

merci au chef venu gentiment nous saluer après un service bien plein

et merci au sommelier plein de sollicitation et tout sourire.

On était à la fois dans une "belle adresse" et "chez soi". 

 

 

*Nous avons retrouvé Vivien plus tard, car c'est de lui qu'il s'agit, chez Christophe Comes, l'excellent chef originaire d'Ille-sur-Têt qui enchante Perpignan. Après plusieurs années de bons et loyaux services, il a décidé de réorienter sa carrière vers un emploi du temps moins exigeant en heures, chez un caviste, pour se consacrer plus à sa famille. On y a perdu un sommelier de bon conseil et très convivial mais lui a sans doute fait le bon choix à titre personnel. je lui souhaite beaucoup de succès.

 

 

Write a comment

Comments: 0