CA VOLE BAS

 

 

 

 

 

 

 

Du moment qu'on ne me demande pas

de sécuriser l'oiseau ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fille aînée de Christine, oui, la maman de Roman, m'a offert comme cadeau de Noël un voucher pour une séance d'initiation à la fauconnerie. Nous avons pris rendez-vous ce matin avec Ugo, un des oiseleurs des Aigles de Valmy, qui a dirigé à notre intention un stage comptant neuf personnes.

 

Je vous promets que le moment où on tente - et il faut impérativement y arriver - de fixer le mousqueton au premier jet, oiseau au poing, fait battre le coeur. J'ai laissé passer deux de mes petits camarades avant moi, histoire que la buse de Harris soit un peu agacée, et puis ai mené à bien l'opération, un genou en terre devant le bloc. 

 

Après, nous sommes allés donner leur pât aux vautours, puis avons repris le gant pour faire évoluer rapaces de haut et de bas vol. Comme nous sommes débutants, Ugo a entravé légèrement les oiseaux au moyen d'une filière, destinée à raccourcir leur échappée en cas d'erreur de notre part. Un peu comme si on privait Froome et ses petits copains de l'aide de la pharmacopée: ils seraient moins fringants.

 

La buse de Harris, joli rapace du continent américain où il se porte bien, attaque ses proies après une envolée de courte durée. Dans la nature, il aime à chasser en groupe, parfois jusqu'à six individus, et applique une vraie tactique, comme les gendarmes (à Sivens par exemple). Il scinde parfois son escadrille en deux, une moitié à l'affût, l'autre à la poursuite. Mais c'est un bel oiseau de poing également.

 

On l'a importé en Europe comme oiseau de dispersion, sur les aérodromes ou bien dans les villes: ici pour protéger des fientes les carrosseries des 4 x 4 des bobos, là pour empêcher que les colombidés ne s'engouffrassent dans la turbine des réacteurs au moment où ceux-ci propulsent la machine dans les airs. 

 

Nous, plus modestement, avons fait s'élancer notre complice d'un gant vers un autre, sur 20 à 30 mètres. Je devrais dire d'une patte de poussin vers une autre, car c'est cela qui le motive. J'ai eu beau serrer la récompense très fort entre pouce et index, elle n'a pas fait long feu. A la fin de l'exercice, le soigneur nous a fourni des morceaux de viande plus gros, que les oiseaux ont commencé à "couvrir". Ils déploient alors leurs ailes pour que leurs congénères ne viennent pas leur dérober le fruit de leur bonne volonté envers nous. Magique.

 

 

Aux éléphants des partis, j'en préfère les rapaces,

et le monde des faucons m'enchante plus que celui de Macron.

Merci, Nathalie, une riche idée.

 

 

 

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