PAS DE "GROSSES HUILES" MAIS BIEN CELLES DE PROUTY

On verra plus tard pour le copyright ...
On verra plus tard pour le copyright ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'était bien à Trilla, bourg dépourvu de cépage,

dans ses jardins à l'écart ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui, je sais, le rythme de mon entame vous rappelle quelque chose. C'est mon romancier français préféré.

 

Nous "exposions" à la fête des vieux cépages. On ne peut certes pas affirmer que nous y avons "explosé". Notre voisin de droite, Victor, le digne fils de Jean Gardiés, attirait pourtant les visiteurs vers notre table avec une gamme étendue et de grande qualité. Il communique formidablement bien avec les Allemands ... en français. Et nos voisins de gauche, du Domaine des Deux Clefs, qui fournissent à eux seuls la moitié de la carte de Gilles Goujon, communiquent aussi très bien avec les Allemands ... en allemand. Moi, je n'ai pu attirer que deux Hollandais, dont on sait qu'ils ne réalisent jamais aucun achat à l'étranger. Mauvaise pioche: je vais étudier le chinois, dorénavant. 

 

Robert Prouty, un sympathique américain - pour une fois, cette apposition ne forme pas oxymoron - hante le Fenouillèdes depuis longtemps. Nous avions discuté avec lui lors des éditions précédentes. Lui exposait ses huiles pendant notre événement: du senti, de l'intime, du généreux. Tiens, quand je vendrai un peu de vin, je lui achèterai une toile. Christine et moi sommes restés sous le charme de son talent et de l'ambiance qu'il crée.

 

Il n'y avait pas de Padié à Trilla, ni donc sa "Mi-Louise". Mais nous y avons rencontré Marie-Louise, venue en bagnole.

Marie-Louise? Ben oui, da! la Marilou de Michel Smith, alias Madame Banyols, qui fut une des sommelières le plus en vue du sud de la France quand elle tenait le tastevin aux Feuillants, en famille. J'avais eu la chance d'y être son client, à la fin des années '90. Ensuite, elle avait émigré en terre de Graves, chez les Cathiard. A présent, retraitée dynamique, elle partage son temps entre la vraie Catalogne et son annexe française, écrivant par-ci, chroniquant par-là, jugeant le soir, dégustant la nuit. Elle a goûté deux millésimes de Majou, la Loute et notre blanc. "Je m'attendais à un truc comme ça, m'a-t-elle dit. Ce sont des saveurs que les jeunes ne connaissent plus, n'ont pas appris à boire." Pour moi, c'était une espèce de compliment. Si j'appréciais Proust autant que Flaubert, je me serais pris pour une sorte de Madeleine. Mais le dernier tram s'en va et on va fermer chez Eugène.

J'attends avec impatience son billet de la semaine sur le blog des "5 du vin". Gageons qu'elle vous en dira plus. Enfin, ce n'est pas de ma part un appel du pied, ni une tentative de lui forcer la main. Elle en fera à sa tête, profitant du bouche-à-oreille qui nous mettra nez-à-nez et me permettra de lui faire les doux yeux. Ne croyez pas que nous soyons cul et chemise, Christine me marque "à la culotte", estimant que je suis un va-nu-pieds qui bat le pavé, un blanc-bec broyant du noir ou un fesse-Mathieu n'ayant ni foie ni doigts. 

Merci Marilou, et dansez bien reggae avec les petits soldats de Tshombé.

 

J'ai pu bavarder avec un "skeleton from my past", Bruno Ribière. Il avait déjà fait son coming-out agricole quand je l'ai rencontré, abandonnant prestement un midi son siège au CIVR (qui portait sans doute encore un autre nom à l'époque) pour devenir - avec son compère Denis Ferrer - la meilleure cave particulière des Aspres, une situation pourtant moins assise. Sa femme, qui m'avait généreusement accueilli à sa table à l'époque, a eu un peu de mal à se rappeler de moi: 20 ans, 20 kilos, 20 centimètres de cheveux de différence!

Un très amical bonjour à tous les deux. 

 

J'ai aussi reçu la visite de Gaby, un jeune sommelier très averti et passionné, qui avait d'abord connu nos vins alors qu'il travaillait en salle à l'Auberge d'Antan, lui qui est originaire du Couserans, et avec qui nous avons fait une dégustation au printemps à PY-R, le restaurant gastronomique très inventif quasiment au bord de la Garonne (secteur Pont-Neuf). 

 

J'ai cru reconnaître, sur l'indication de Christine, un des ténors du barreau de Perpi, mais je ne fréquente que peu les baveux et eux ne boivent pas mes crus pourtant généreux. Il n'y a pas de place dans leurs casiers vinaires pour ceux qui n'en ont point de judiciaire.

 

Et on a repéré une femme politique en vue de Perpignan, sénatrice et non député. Sa carence à mon stand ne m'a donc même pas dépité. Hermeline ne portait pas de cape de zibeline, et ne savait rien de Kashmir de Led Zeppelin. 

 

 

Pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore (*), j'ai passé une formidable journée à Trilla.

Je remercie TOUTE l'EQUIPE qui anime cet événement, Mechteld et André, bien sûr,

mais aussi Laurence et toute la bande d'enthousiastes de là-haut.

Vous êtes des gens formidables et on vous aime; Christine et moi.

 

 

PS: Michel et Brigitte, François, Yves ... 

 

 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Michel Smith (Sunday, 23 July 2017 23:57)

    .. et les autres.Même pas pris le temps de venir déguster tes vins. Heureusement, le lendemain, c'est-à-dire aujourd'hui, je suis tombé sur une Loute 2010. Divine, as usual...

  • #2

    Luc Charlier (Monday, 24 July 2017 09:24)

    Le "Michel" de la note de bas de page est le même que l'auteur du commentaire ci-dessus.