UN REPAIRE QUI NOUS REND VISITE

Être chenu, quelle classe !
Être chenu, quelle classe !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Desperately introducing "Breza" and "Chris"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"On m'appele Breza /Greza, mais ce n'est pas un prénom."

C'est ainsi que la barmaid fut introduite, euh, on dit "présentée" en français.

 

Christine, lorsque je me promène peu vêtu à LF, insiste pour que j'enfile un zlib, en héraultais dans le texte. Pareil pour le serbo-croate en ce qui me concerne, je distingue mal entre les consonnes. Greza est une petite localité de Bosnie-Herzégovine, mais ça, c'est chez les mahométans. Breza signifie "bouleau" dans les langues de la fédération yougoslave de jadis. The choice is all yours.

 

Lors du salon organisé par Patrick Böttcher il y a deux ans, qui réunit sous un même chapiteau les manipulateurs de Saccharomyces spp. et ceux de Brettanomyces spp. (parfois il y a chevauchement, fortuitement bienvenu ou au contraire malheureux), j'ai été attiré à la fin de la deuxième journée par la conjonction de deux facteurs: une pompe à bière répandant les ambres de la Brasserie de la Senne - Zennebè, och îerme  - et la servante de ce canon, qui en était un elle-même. 

 

Je liai langue avec ce grand sourire et il me conduisit à l'autre personnage de cette chronique: Chris(-tophe).Ce vrai prénom antique, bien de chez nous - euh, l'Adriatique faisait partie du monde grec à bien plus juste raison que l'empire des Celtes qui m'a vu naître -  désigne le compagnon de sa vie. Ce célibataire endurci, avant la rencontre avec notre pompiste - on dit "bè tappe', en brusseleîr -, était le sommelier attitré à la première adresse de Bon-Bon, un étoilé bruxellois très prisé. Normal, c'était son métier depuis 1997. Il est également passé par Bouchéry. Depuis quatre ans, il a préféré faire profiter de ses connaissances et de son bon goût la clientèle de l'île Saint-Géry: il a ouvert une cave avec pignon sur rue, normal dans une zone urbaine qui compte encore beaucoup de façades de type espagnol.

On la nomme Le Repaire du Sommelier.

 

De fil en aiguille ou plutôt de stout en lambic, Christophe Le Berre est devenu le seul* à vendre les vins de la Coume Majou en région Bruxelles-Capitale, et il le fait bien. En outre, tout se passe sur un fond de jazz (bieeen!) provenant du scratch-scratch d'un saphir sur du vinyle, nom vulgaire de l'éthényle, comme chacun sait.

 

B/Greza et lui ont troqué le biclou qui est d'ordinaire leur seul moyen de déplacement, avec la STIB de temps à autre, contre un billet de train ayant la gare Saint-Jean comme terminus. De là, une voiture de location les a emmenés tout au long d'un périple routier centré sur Félines, d'où la jolie chatte et son malicieux matou n'ont pas manqué de nous rendre visite. "Un minois en Minervois", titre l'Indépendant depuis leur arrivée. Pourtant, ils ne se poussent pas du col.

 

J'ai en fermage une jolie vignette de grenache noir sur un sol mixte riche en galets, près du gîte du garde-barrière en amont d'Estagel, là où le pays catalan va à la rencontre de la langue occitane. Christine nous y a fixés pour l'éternité (plus un jour), tout en manquant de rogner un orteil à notre amie. Il s'en est fallu d'un ongle et non pas: "il sent le phallus de mon oncle", ce qui n'aurait aucun sens. J'ai dit plus haut qu'il fallait bien prononcer les consonnes.

 

Je les ai aussi emmenés voir les vestiges du Roc Blanc, dont nous avons sifflé un des rares flacons le soir, avec un brin de nostalgie en ce qui me concerne. Mes larmes étaient de crocodile, car je pensais "See you later"; les leurs étaient d'ébriété, ce qui est caïman la même chose.

 

 

Je remercie du fond du coeur Christophe pour le travail qu'il fait avec mes vins.

Je remercie sa belle de me l'avoir présenté.

Je remercie Christine d'être passée à table à ... 11 heures du soir

pour le plat de résistance, presque sans bougonner.

(Je ne dois pas non plus exagérer sa flexibilité).

Et je remercie les Trierer Versteigerungen de m'avoir permis

d'acquérir ce Spätlese 1993 du Scharzhofberg

qui nous a procuré tant de plaisir à l'apéritif.

 

 

*: il est possible que deux excellents garçons, Gérard Garoy (chez Bernard Poulet) et Jean-François Basin (Basin-Marot) vous proposent

    encore un fond de loge, mais leurs clientèles et ma gamme n'ont pas accroché. Dommage. 

 

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