LES "GENS DU MOULIN" NOUS RENDENT VISITE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils séjournaient à Sommières

et les voilà au bord de l'Agly.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Louky et Gilles, je les connaissais - vaguement - depuis qu'ils nous rendaient visite lors de nos weekends de dégustation dans le cadre des "Amis du Vin". C'était au tout début des années '90 et le lien fut une fois de plus ... le Michel de ce blog, celui du Limbourg. Ils étaient partenaires lors des parties hebdomadaires de "whist à la couleur", ce bridge du pauvre. Michel n'a pas son pareil pour rencontrer, et faire ensuite découvrir, des gens sensibles et vrais.

 

Je vous ai déjà parlé d'eux (voir ICI) à plusieurs reprises. Ils occupent un moulin situé près de l'étang de Sept-Fontaines, à Rhodes-Saint-Genèse., dont l'acquisition n'est pas banale. Le lieu, magnifique et rendu à sa splendeur d'antan par leur travail, leur était d'abord passé sous le nez, un compromis de vente ayant été signé juste avant qu'eux ne puissent le concrétiser. Entretemps, la communauté flamande, soucieuse de ne pas voir trop d'allochtones (= francophones dans ce cas-ci!) s'installer en périphérie bruxelloise du Brabant flamand, avait conçu le projet de rendre la zone inconstructible. Ceci avait invalidé le compromis concernant le bien convoité. Mais c'était compter sans le prestige de la famille d'Hugo Claus, qui finit pourtant par ne pas se voir couronner du Prix Nobel de Littérature, à l'inverse de Bob Dylan, alors qu'il chantait  beaucoup mieux que ce dernier. En effet, le frère du grand romancier souhaitait s'installer dans ce secteur, où il avait acquis une habitation également, et sut montrer aux autorités de l'urbanisme que ce projet de classement ne tenait pas debout. Le dossier fut enterré de sorte que Louki et Gilles purent faire affaire, dans la foulée. A quoi tient le destin. 

 

Cette fois, alors qu'il passent quelques jours de détente dans le Gard, ils sont venus nous rendre visite avec leur fille Vanina. Le petit-fils de Christine, le Roman de ma cuvée de rosé, a été séduit par sa gentillesse et ne la lâchait plus. Il chantait à tue-tête: "Vanina ne t'en vas pas ...." au moment du départ.

 

Plus sérieusement, je suis allé leur montrer, tout en haut de la Coume Majou, pourquoi il n'y aura pas de Loute cette année, et très peu de syrah au cuvier. Nous avons joué de malchance sur ce site. La sécheresse qui sévit depuis deux ans a mis fort à mal le cépage rhodanien qui s'hydrate très mal sur ce schiste implacable, en pleine tramontane. Et mon vieux carignan, très éprouvé l'an dernier, a pris de plein fouet une attaque d'oïdium. Le tracteur de mon collaborateur a connu des ennuis mécaniques au moment d'un passage crucial (fin mai -début juin) et nous avons mal positionné "un tour". Enfin, alors que les baies ont connu une véraison précoce, leur maturité est faible (peu sucré et très amer au goût) mais les "prédateurs", sangliers et chevreuils, "sont déjà dessus". Je me pose des questions sur la viabilité de ce site à moyen terme, tant il est vrai que je suis moi-même de moins en moins en état (âge grandissant et petite forme physique) d'épauler le tracteur par du travail manuel "de petit jardinage" lorsque la mécanisation connaît des couacs (ou mon tractoriste lui-même). 

 

Ensuite, pour ne pas les laisser sur cette triste impression, nous avons été voir le grenache près du passage à niveau d'Estagel. il ne porte pas une charge très importante de raisin, mais tout s'y passe bien.

 

Merci à vous de m'avoir rendu visite 

et de nous avoir aidés, Christine et moi,

à terminer le ravier de mousse au chocolat "made in Léon".