TOUTE LA SOIREE BIEN BIBINER

Comme un flash
Comme un flash

 

 

 

 

 

 

 

Avec des crus bien ordonnés,

Toute la soirée bien bibiner,

Après cela bien digérer,

Et au réveil pas baliser ...

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand à Majou on a torché .... le reste de la soirée s'est passée de manière magique.

 

Pour Christine, Marie-Louise Banyols était un personnage issu de mes récits gourmands, et, accessoirement, la belle-soeur de Jean Plouzennec, qui présida aux destinées de l'association des Toques Blanches du Roussillon et nous reçut plusieurs fois gentiment au Boulou.

 

Pour moi, c'est la sommelière qui s'occupa de moi aux Feuillants, à l'invitation de notre union professionnelle, mais à une époque où je n'étais pas vigneron mais, au contraire, un chroniqueur très critique dans la presse spécialisée belge.

 

Il y a un mois, presque jour pour jour, je lui avais fait goûter quelques vins à Trilla. Hier soir, elle nous a rendu visite, abandonnant son compagnon à son triste (?) sort du côté de BLN. Nous avons passé la soirée à évoquer nos souvenirs et nos expériences, vineuses et autres. Il existe un "common good" et une "manifest destiny" entre nous, par hasard je suppose. Pourtant, elle est juriste et moi j'ai embrassé jadis une formation très différente.

 

Mais revenons à nos bouteilles:

 

. sur le Blog des 5 du vin, on avait évoqué les vins du Scharzhofberg, de la dynastie des Egon Müller. C'est un Spätlese 1993, Versteigerungswein, qui nous servit d'apéro. Une robe de vieil or, un nez d'encaustique et de miel et un rapport acidité/sucrosité idéal, pour 8,5 vol % d'alcool. "Tout à fait correct", dirais-je.

 

. un petit homard puce, décortiqué et froid, se recouvrit de crème d'Isigny tiède additionnée d'un rien de fumet du crustacé, d'une pointe de curcuma (pour faire joli et pour le plus pur bonheur de nos articulations de sexagénaires) et d'une montagne d'estragon. Ce simple convient parfaitement à notre rosé, la Cuvée Roman. La sommelière l'a beaucoup apprécié. Il y avait déjà "Castilla y Aragon", nous avons à présent créé "Català  i estragon". 

 

. un petit break sans vin, la bisque obtenue avec mes carcasses a mis en valeur l'Armagnac de 20 ans d'âge de la maison Delord à Lannepax, une merveille. Il a parfumé notre soupe avec finesse.

 

. C'est chez Bruno Alle à Marvejols que j'ai acheté ce joli jambon sec de Lozère (7,5 kg) dont quelques lamelles ont permis d'apprécier un Cosprons Levant 1993, du Domaine du Mas Blanc, petit clin d'oeil en direction de notre longue complicité avec feu André Parcé. Le bon docteur nous disait qu'un peu de counoise complétait le mourvèdre et le grenache de cette bouteille. Une robe encore soutenue servait d'amorce aux arômes très "cuir", et de havane, de feuilles de sous-bois. Une belle vivacité en bouche et des tanins harmonieux. Un "vin à l'ancienne" comme je les aime.

 

. On a aussi dégusté notre Cuvée du Casot 2005, évidemment beaucoup plus jeune, encore sur le fruit et très terpénique. On ne remarque pas du tout ses 15,7 vol % mais il faut dire qu'il y traîne encore 3 grammes de sucre.

 

. Enfin, Vlamingen heten U welkom, on a eu ma carbonnade. En arrivant, MLB avait un coffret sous le bras indiquant

"Vina Pedrosa" (je ne sors pas la tilde dans ce logiciel). J'y étais passé à l'automne 1989 ou 1990. Le lendemain, ce fut le tour de Vina Pesquera, et c'est une bouteille de Gran Reserva 1986 de Senor Alejandro que nous avons débouchée. Une robe encore sombre, un poil de volatile au premier nez puis un bouquet tertiaire. Petit creux en milieu de bouche mais des tanins somptueux. Excellent élevage.

 

. La participation majolienne au festin se concrétisa ici par La Loute 2008.  J'adore ce vin encore fruité, dense et aux tanins assouplis.

 

. In cauda deliciosum, si je peux me permettre une grossière approximation: my very own chocolate mousse donna la réplique à notre Maury Quintessence, la Cuvée Jolo 2011, dernière production du domaine et grand équilibre (9 mois de macération sur les peaux!).

 

On a joui d'une soirée "Bon Profit", le temps s'étant en plus mis de la partie.

Merci à Marie-Louise Banyols de son agréable compagnie et de ses anecdotes savoureuses.

 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    marie-louise banyols (Sunday, 20 August 2017 18:58)

    Une très belle soirée d'été, il ne m', a pas fallu longtemps pour me décider à aller à La Franqui.
    Le temps est passé très vite, tant la communication passait bien entre nous trois.
    Les vins comme je les aime quant au re`pas , Luc s'est montré à la hauteur, mon plat préféré: La Carbonade, somtueux!.
    Le Müller était plus que correct, profond, gouteux et d'une belle acidité.
    Mais 2 coups de coeur, un pour son rosé et l'autre pour La Loute 2008, Mon Dieu que son rosé est DIVIN!-Coup d'émotion pour Le cosprons Levants 1993 du bon Docteur. Bref, de plaisir en émotion et d'émotion en souvenirs, la soirée a été magnifique. Merci à Luc et à Christine

  • #2

    Luc Charlier (Monday, 21 August 2017 11:09)

    Jo Zawinul s'est éteint il n'y a pas si longtemps. Du temps où il était sideman dans le groupe de Cannonball Adderley, il avait signé Mercy, Mercy, Mercy. Pour moi, même si la signification est différente, je dirai: Merci, Merci, Merci!