AU RECYCLAGE

Pas toutes en une fois, mais il y a eu des doublons
Pas toutes en une fois, mais il y a eu des doublons

 

 

 

 

 

 

 

 

Je les ai tant aimées, ces bouteilles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce matin, avant de mettre les vides* dans le container de recyclage du verre, je les ai prises en photo.

 

A partir de la fin des années '80, largement sous l'impulsion de Michel (Ingels), l'essentiel de mes achats de blanc s'est tourné vers la Moselle et ses affluents, avec un détour par la Rhénanie. Après, la Franconie et le Palatinat ont complété la gamme.

 

Beaucoup de ces bouteilles ont à présent atteint le stade où elles DOIVENT être bues et j'obéis. Souvent, le bouchon est dans un état lamentable. Pas mal de ces flacons ont eu un début de vie enviable, mais ont mené une existence de miséreux depuis 2005. En effet, de chez le producteur, ils avaient voyagés vers une cave obscure, climatisée et calme de la banlieue bruxelloise, évoluant paisiblement. Ensuite, c'est feu mon ami Xavier qui s'était arrangé pour qu'on me les gardât dans un entrepôt convenable (mais pas parfait) durant mon déménagement. Après, c'est sous le toit à Corneilla qu'ils ont continué leur épanouissement! 

 

Bizarrement, quand le bouchon est resté acceptable, j'ai peu de déchet, malgré deux ou trois décennies de vieillissement.

 

Depuis quinze jours, nous avons reçu beaucoup d'amis et de relations au domaine et la terrasse de LF a accueilli pas mal de libations, de dégustations, de célébrations, d'élucubrations et de jouissances en tout genre.

 

Le riesling a coulé à flots, avec une petite infidélité par le biais d'un gewürz alsacien, excellente bouteille par ailleurs.

 

Je peux révéler à présent une anecdote: Madame Colette Faller, qui entretenait avec moi une relation de type grand-mère / petit-fils alors que j'ai l'âge de Cathy, m'a toujours traité avec beaucoup de gentillesse et de franchise. Lorsque la mère de ma fille et moi nous sommes séparés - elle la connaissait bien - elle m'a écrit des lettres pleines d'empathie, à l'encre noire, qui m'ont fait beaucoup de bien. Plus tard, nous tentions de finaliser une opération de PR pour cinq grands domaines alsaciens en marge de la visite de cardiologues belges au CHU de Nancy, pionnier à l'époque de la fulguration des faisceaux de His. La réunion avait lieu au Château d'Isenbourg au-dessus de Rouffach. En aparté, et hors sujet, elle me confia au sujet du vigneron en question: "C'est le plus grand faux-cul de toute l'Alsace, M. Charlier.", avec un sourire finaud. Une telle intervention me surprit et m'amusa, venant de la part de quelqu'un de si mesuré et habile, et ce d'autant plus que mon sentiment personnel n'en est pas si éloigné.

 

 

Tous ces flacons ont soit surpris mes invités

lorsqu'ils n'étaient pas au fait de l'excellence du vin d'Outre-Rhin,

soit confirmé leur grande estime pour ce Rheingold

 

 

 

*: en Belgique, on dit plutôt "vidanges"

 

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