UN GRAND MOMENT - DIFFICILE - DE MUSIQUE

Heimat bist du ...
Heimat bist du ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une première approche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que savais-je de Brückner? 

Que cet Autrichien - quand même - faisait autant de bruit que Mahler et Sibelius, et que j'aimais cela.

 

Mais je le voyais déborder sur le 20ème siècle, ce qui n'est pas le cas. En fait, cet "héritier" de Beethoven - ça, c'est indéniable - admirait Wagner, qu'il a rencontré, et a été le professeur du jeune Mahler. L'autre jour, au cours d'un bref saut - ma carte de crédit ne doit pas fréquenter les libraires ni les disquaires - à la "Boîte à Musique" du Coudenberg, à côté de l'ancien Old England, je me suis offert un coffret 

rassemblant toutes les symphonies du pieux homme de Sankt-Florian, abbaye que je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter.

Le "Ménestrel de dieu" entrait ainsi dans ma CD-thèque.

 

Qui mieux que "le grand Daniel" pouvait tenir le pupitre à cette occasion? J'admire le chef Barenboim. D'abord, il est multiculturel et internationaliste, possédant quatre nationalités - càd aucune en fait - puisqu'il est né à Buenos Aires, a été naturalisé israélien, puis espagnol et possède aussi un passeport palestinien. Voilà une identité bien assise, comme sur un ... divan (eastern-western, par exemple).

 

Revenons à notre symphonie, la première (après deux autres "d'étude"), écrite à 40 ans passés, dans sa version dite "de Linz", puisque c'est là qu'elle fut composée. Ce dévot, que l'on dit sincère et naïf, atteint de "TOC" et féru d'exactitude mathématique, deux traits de personnalité apparemment opposés mais qui me semblent pouvoir cohabiter très aisément, nous offre cependant un opus totalement "baroque", délirant et envoûtant. C'est à écouter un verre de ma "Cuvée du Roc Blanc" à la main.

 

C'est plein de cuivres, c'est plein de basses, c'est plein de bois (le double du nombre habituel et des flûtes en plus), les cors hurlent. Il a du mal à terminer les mouvements, comme Beethoven. Il emploie beaucoup de thèmes récurrents et tout va très vite. Les mouvements lents ... n'existent pas dans ce morceau-ci. Près d'une heure d'exaltation, et de fatigue heureuse pour moi. Je crois bien que c'est la première fois que j'écoutais cette pièce en entier, très concentré et en toute connaissance de cause.

 

Chic, il m'en reste huit autres!

 

 

 

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