SAUVER LA MISE

Mise très réussie avec le concours de l'équipe d'AMB
Mise très réussie avec le concours de l'équipe d'AMB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier, José, Christine et moi 

étions à pied d'oeuvre vers 8h30'.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela fait quelque temps que nous n'avions plus mis de vin rouge en bouteille, depuis le conditionnement de l'Eglise de Coume Majou 2014 en fait. Cette fois, notre fournisseur habituel, qui fut compréhensif envers moi tandis que j'éprouvais quelques difficultés de trésorerie, a tout simplement oublié (!) de commander mes bouteilles auprès du verrier! La date finale de l'opération en a été modifiée! En effet, il nous faut accorder la disponibilité des fournitures (cartons, obturations, étiquettes, verre), du metteur en bouteilles (unité de mise et stockage du vin après sa réception) et les autres obligations du domaine.

 

Heureusement, l'équipe de Didier Vaquer (AMB), et notamment son "lieutenant" Michaël, sont assez flexibles et, de 2005 jusqu'à ce jour, toutes nos mises ont été réalisées avec leur concours. Au début, cela se passait dans la rue à Corneilla: d'abord dans une traverse adjacente, en installant la chaîne de mise dehors, puis dans notre rue même, sur la plateforme d'un semi-remorque. Ce village, à vocation viticole jadis mais qui l'a perdue, a protesté par une pétition contre l'arrêté municipal m'autorisant à chaque fois l'opération. En fait, c'est l'opposition (de droite) à l'équipe en place qui en a fait un enjeu politique. Tous ces nantis, retraités et/ou bigots, supportent mal qu'un actif, libre-penseur par dessus le marché, vienne troubler leur existence bourgeoise et sclérosée, même une ou deux fois par an seulement. 

 

Par bonheur, au même instant, AMB construisait un très beau hangar tout équipé sur la commune de Rivesaltes et c'est donc dans des conditions de quiétude et d'expertise technique que notre vin voit le verre à présent. Tant mieux.

 

Il n'empêche, cet aboutissement de tout un processus (culture du raisin, vendange, vinification, élevage) soigneusement orchestré demeure un stress pour moi, même si tout s'est finalement toujours bien passé. Cette fois encore, la Cuvée Majou 2015 (en "Vin de France", VDF) comble toutes mes espérances, même si le nombre de bouteilles déçoit (moins de 2.000 en tout). Mais cela, je le savais évidemment depuis mes assemblages. Et plus encore, un extrait de grenache maurynate, devenu la Cuvée TC 2016 (VDF aussi) vient inaugurer un vin qui rend hommage à mon frère Thierry, en train de récupérer son intégrité intellectuelle après de lourdes opérations de neurochirurgie.

On rappelle son amour de l'équitation  et sa passion pour les chevaux islandais par l'esquisse de ce "poney" qui figure en haut sur l'étiquette. Je vous reparlerai bien sûr de ces deux beaux vins bientôt. Ils sont d'ores et déjà disponibles à la vente.

 

Sur le coup de midi, et même un peu avant, le hangar de conditionnement était libre et rangé, et les palettes de notre vin embarquaient vers le stock, à Rivesaltes (Raymondis-Vinôtel)  pour la majorité, sous contrôle vidéo et "avec la clim' ", ainsi qu'un petit nombre de bouteilles tampons à Corneilla même, pour une vente plus rapide. 

 

Tradition oblige, mais aussi "pour le plaisir" pur, nous sommes allés fêter cette belle réalisation chez notre plus ancien client restaurateur, qui est également la meilleure table du département: La Galinette, où officie Christophe Comes depuis plus de dix ans à présent. En salle, Audrey surveille son petit monde avec calme ... son petit monstre d'un an l'attendant je suppose sagement à la maison. C'est aussi elle qui présente la nouveauté de l'établissement: quatre huiles d'olive triturées spécialement par un gros moulin bien équipé de la région , au départ de la production d'une oliveraie du Soler acquise récemment par le chef et son épouse. Elles sont à la vente également. Mais la nouveauté - "on" (= des collègues toulousains) nous avait déjà avertis - c'est l'arrivée d'Alexis au tire-bouchon. Ce sommelier possédant une expérience de caviste (en Haute-Garonne) refait le chemin inverse, vers les origines, en gérant la carte de la Galinette. Il faudra qu'il apprenne à nouveau à garder tous les verres remplis s'il veut plaire au boss, car un marchand de vin n'a pas ce souci,  mais sa bonhomie naturelle s'inscrit dans la droite ligne de ses deux prédécesseurs, Hervé et puis Vivien; tant mieux. En ce qui me concerne, j'ai flûté consciencieusement verre après verre le terret qu'il m'a conseillé, ne lui laissant que peu de répit au remplissage: je suis bon public. Christine, qui a tenu le volant pour rentrer, en a bu ... 7 cl environ. Il ne faut pas que les femmes consomment trop d'alcool, leur foie est fragile. 

 

Le menu à huit services continue de constituer le coeur de l'offre, et me semble encore plus fin d'une fois sur l'autre. Bien entendu, nous y allions "pour les tomates" (deux plats d'entrées délicieux) mais l'assiette la plus créative fut aussi la pièce maîtresse du repas: une composition autour du merluchon de ligne, gardé par deux encornets de belle taille, ayant conservé un peu de leur sépia, et tempura de courgette par dessus. Le plat profite d'une fine brandade et d'un jus de piperade rehaussé de jambon sec.

Ici, Christophe rejoint à sa manière, en les combinant, le style que nous apprécions tant chez Olivier Samin , qui fut pendant sept ans le second de Madame Pic à Valence, et celui de Sylvain Joffre, qui a passé quatre ans aux côtés du père Bras à Laguiole.

 

Une très belle assiette! 

 

 

 

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