QUOI TU FABRIQUES ?

Un spécialiste en maladies tropicales, chef de clinique universitaire (à la retraite) et sa compagne
Un spécialiste en maladies tropicales, chef de clinique universitaire (à la retraite) et sa compagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prend garde à Latour ... 

il s'y passe des choses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis 1991, la seule chose qui se passait vraiment à Latour-de-France, c'était la fabri... cation (élaboration) des meilleurs Rivesaltes VDN de type rancio de toute l'appellation, au Domaine de Rancy, par Jean-Hubert et Brigitte Verdaguer. Mon chenillard dort chez eux (et les encombre) depuis que, suite à un dévissage qui aurait pu me coûter la vie, je n'ose plus m'en servir. Ils sont des amis, même si on ne s'est plus vus depuis deux ans, suite à mes nombreux tracas de 2015 et 2016. On va y remédier bientôt et je les salue affectueusement.

 

En fait, au moins une demi-douzaine de caves particulières, certaines très alternatives, ont vu le jour récemment dans le village et même la vieille coopérative locale, avec sa structure de pilotage stalinienne traditionnelle, a relancé des cuvées de qualité. La vigne commence à "fabriquer" quelque chose à Latour aussi. 

 

Et la mairie - je précise que je ne connais pas le maire ni son équipe, ni même leur tendance - a dû absorber les problèmes de pas mal de cas sociaux, locaux ou d'importation, depuis que les administrations successives depuis Mitterrand ont saupoudré le territoire des départements d'Occitanie (j'adore ce nom générique, personnellement) de toutes les populations indésirables en Île-de-France, à Lyon ou chez le gros Mauroy, sans arriver à financer cet effort. Dans la foulée. la municipalité a créé "La Fabrique", avec le concours de Pierre-Louis Marin et de son épouse.

 

Eux, je les fréquente depuis 1999, même s'ils ne le savaient pas vu mon anonymat. Le chef avait ouvert un - bon - restaurant dans le village voisin, Montner (prononcez "mon-nez"), reprenant la tradition culinaire de son grand-père (dans la marine au long cours si mon souvenir est bon mais je ne suis plus certain). Il y mitonne depuis toujours des plats hauts en saveur au départ de produits du terroir. Cela lui a valu très tôt de passer auprès de beaucoup de locaux pour "le meilleur" chef de cuisine des P.O.. Cette affirmation est idiote car c'est une affaire de goût. Ce qui est certain, c'est qu'il figure depuis toujours parmi les quatre ou cinq chefs, au sein des Toques Blanches, qui portent bien haut le prestige de la belle gastronomie en Roussillon et qu'on se régale toujours à sa table. Je n'en dis pas autant de tous ses collègues cuisiniers par chez nous, hélas: bodega-caca et aïoli (en bidon)-playa font souvent la nouba par ici.

 

Au début, une Béatrice toute timide le secondait à l'accueil. Lui possède au contraire un caractère très extraverti, parfois vif, et a un peu bourlingué, montant jusqu'à Cordes-sur-Ciel et passant par le Club Med' à un moment de sa carrière. Ensuite, avec la naissance de leurs enfants, son épouse s'est transformée en "maîtresse de belle maison" épanouie, le restaurant a décroché cette étoile Michelin à laquelle on savait qu'il avait droit depuis quelque temps  et je crois que sa contribution féminine au nouveau challenge a été importante: la mairie leur a effectivement proposé d'animer la "Fabrique", un concept de "point pour le public" avec un coin bar-bistrot haut de gamme et ... de faire la tambouille pour la cinquantaine d'élèves de l'école communale. Oui, une cantine scolaire qui bouffe chez un étoilé Michelin!!!!! 

Le couple a dit "banco" pour une période de cinq ans et c'est du Marin - par procuration puisque c'est un de ses collaborateurs qui cuisine, sur le site et au départ de produits frais - qu'on mange au bistrot, même quand c'est du poulet ou du canard (humour). Et c'est du Marin encore dont se délectent les petites têtes blondes du village. Enfin, des petits blonds, il n'y en a pas trop sur les bancs. 

 

Sur mon illustration, vous voyez l'épilogue à la matinée d'un faune. Carla, Christine, Yves et moi avons été ramasser une vignette de grenache noir qui entre dans l'élaboration de mon rosé et, sur le coup de 13 heures, nous avions faim, quelque part à la limite de Saint-Paul-de-Fenouillet. Nous avons pris la direction de La Fabrique, y avons pris (encore) un apéritif au caractère tuilé et avons  pris (enfin) 

la formule du midi. Hat sehr gut geschmeckt!

 

Alexandre Klimenko (à Leucate), Gérald Garcia (à La Pomarède), Pascal Borrell (à Maury), d'autres encore,

savent qu'il n'est pas facile de travailler avec les mairies.

Mais, so far so good, les enfants de Latour sont contents,

les touristes du Fenouillèdes sont contents ...

tout le monde sont contents.

 

 

 

 

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