SOIXANTE ANS DEMAIN

Décembre 1995, au soleil sur la terrasse du Domaine Le Galantin (Le Plan-du-Castellet)
Décembre 1995, au soleil sur la terrasse du Domaine Le Galantin (Le Plan-du-Castellet)

 

 

 

 

 

 

(...) C'est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon coeur a tant de peine !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Xav' de ce blog, feu Xavier Vanderghinst, aurait eu 60 ans demain.

 

Il fait un temps de chiotte sur le pays d'Oc et sur ses extensions roussillonnaises. Je pleure dans le Riberal comme il pleut sur LF. Quelle est donc cette humide torpeur qui pénètre mon bonheur? 

 

J'ai connu mon ami grâce à "Bert". Souhaitant remplacer une collaboratrice de son département, inadéquate d'après lui et qui ne convenait effectivement pas au poste qu'elle occupait - je l'avais également un peu déstabilisée - il me présenta un certain Vanderghinst en me disant: "Celui-ci, tu ne le casses pas!". Il l'installa dans un bureau voisin du mien. Au bout de quatre jours, nous prenions tous nos repas de midi ensemble, et en quinze jours nous étions devenus copains. J'ai assisté comme en direct à la rupture rapidement progressive (comme les glomérulonéphrites) avec sa première femme, Sophie. Ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre anyway

 

Quand mon fils aîné, un coeur sensible sous des dehors un peu austères, a appris la nouvelle de sa disparition, il y a un an et demi, il m'a écrit depuis Cape Town: "Jesus, I've known this guy all my life" et était très ému. A part quelques cons, tout le monde aimait Xavier, même s'il agaçait parfois quelque peu. Il rassemblait sur une seule personne une foule de défauts considérables, comme moi, comme vous. Mais il possédait comme personne des qualités de coeur fantastiques: la générosité, d'abord; la capacité à faire plaisir et à rendre service aussi. Et il plaisait beaucoup à ces dames, sans "drague" cachée, rien que sur son charme naturel. Je ne l'ai jamais vu danser. 

 

Demain, mon ami aurait eu 60 ans et aujourd'hui, il fait un temps de chiotte. Tu me manques, Xavier. Tu nous manques.

Je pense à tes deux filles, que tu aimais maladroitement mais d'un amour intense. 

 

Sur ce cliché, alors que Jérôme Pascal (tronqué par mon recadrage) joue à l'échanson avec le joli vin de Bandol du Galantin, tu jettes un regard de papa sur Amandine, ta "grande" agée de trois mois à peine. Mumu la couve du regard également. 

 

Ô le chant de la pluie! 

 

 

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