LA VIAILLERE ... OUI, MAIS DE M. DERVIEUX

Tout petit millésime mais un bonheur ... planétaire
Tout petit millésime mais un bonheur ... planétaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'orthographe des lieux-dits n'est pas fixée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà comment l'histoire d'un vignoble s'écrit ... de petites places en grandes places:

René Rostaing, que les amateurs de Côte-Rôtie connaissent bien, a récupéré au début des années '90 de très belles vignes appartenant à la famille Dervieux. A l'origine, le domaine Dervieux était unifié sous la direction de Jean Dervieux. Celui-ci eut deux enfants: l'un deux, le garçon, fut le père de celle qui allait devenir ... Madame Rostaing (vous me suivez?), et l'autre, une fille,  allait épouser un certain Marius Gentaz. On observa donc un temps l'existence de deux domaines comprenant "Dervieux" dans leur raison sociale: la propriété de Dervieux-Thaize et celle de Dervieux-Gentaz

 

Lorsqu'Albert Dervieux, le beau-père de René Rostaing, partit à la retraite, ses vignes passèrent sous la direction de celui-ci. Et la même chose arriva lors du départ de l'oncle de sa femme ...  Marius Gentaz, comme vous l'aviez compris! René Rostaing élabore aujourd'hui des vins magnifiques, issus  en partie des domaines de la famille Dervieux et, en partie également sans doute grâce au savoir-faire hérité de cette famille.

 

Moi, c'est grâce au Michel limbourgeois de ce blog que j'ai rencontré M. Dervieux (Albert, that is). Il trônait au sommet d'une échelle caduque, prélevant à la pipette d'une cuve parallélipipédique en acier émaillé de couleur Bordeaux, comme on en voit aussi dans le Bandolais, lors de ma venue. Il était perclus d'arthrose et souffrait le martyre, mais vous accueillait avec une gentillesse infinie ... et beaucoup de patience. Grâce à nous, ceux qui nous ont fait confiance pendant les groupages des "Amis du Vin" à Limelette ont pu acheter plusieurs millésimes d'un grand nombre de cuvées du Domaine Dervieux-Thaize (Brune & Blonde, Viaillère, Fongent, La Garde ...). J'ai hélas revendu les exemplaires de 1989 et 1990 lors de mon départ vers la France, car j'avais besoin de cet argent pour mon projet. Avec le recul, j'ai un peu l'impression que les sommeliers avec qui j'ai traité m'ont dépouillé. Mais "a deal is a deal" et cela m'arrangeait à cette époque. J'ai toutefois conservé mes bouteilles issues de 1986, 1987 et 1988, moins prestigieuses. Elles continuent de me régaler, trente ans plus tard.

 

Cete Viaillère-ci, de 1986, a accompagné un petit ris-de-veau la première fois (blanchi puis sauté à la poêle, tout simplement) et des ravioles aux cèpes (pour la fin de la bouteille), sur deux jours. Christine et moi - le dernier cité surtout - "levons un peu le pied" après la visite de ma famille.La robe est restée très foncee et le nez est viandeux (syrah), riche en arômes de sous-bois. La bouche, dense, ne montre aucune âcreté et les tanins sont presque souples. Elle aurait encore tenu cinq ans. 

 

Cette parcelle d'Ampuis, très bien exposée, repose sur du micaschiste.

On la tient pour une des meilleures de l'appellation.

Le flacon que je viens de boire semble bien en attester.

 

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