A L'EMBLEME DU LAUBURU

Loute 2010, couteau basque, nature morte
Loute 2010, couteau basque, nature morte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne suis pas collectionneur dans l'âme,

mais j'apprécie les beaux objets, bien usinés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous me lisez régulièrement - merci dans ce cas - vous savez déjà qu'une partie non négligeable du personnel de "Aux Petits Oignons" a transité par LF la semaine passée. Pour me remercier de l'accueillir ... chez Christine, Max a eu la bonne idée de me rapporter d'une de leurs excursions un élégant couteau basque. Ce qui ajoute du piment, c'est que la fabrication, de qualité supérieure, est thiernoise, comme c'est le cas pour beaucoup de pièces de coutellerie haut-de-gamme. Même si cette ville a perdu de son lustre et souffre d'une récession grave, cette activité y demeure vivace et emblématique. La maison qui a produit ce couteau propose d'ailleurs des spécimens de différentes régions françaises.

 

Comme c'est le cas du Laguiole, mon chouchou, ce couteau ne profite d'aucune protection légale. Etant donné que je ne suis pas attaché à la propriété intellectuelle ou artistique, ni industrielle, je m'en tape. D'ailleurs, la fameuse "croix basque", cette quadruple virgule sensée représenter les vents, les éléments ou les points cardinaux, appelée le "lauburu", ne peut arguer d'une grande antériorité non plus.

Le footballeur Lizarazu n'a lui-même revendiqué sa "bascosité" que quand ça lui convenait, et s'est mis alors à apprendre cette langue compliquée, non-indo-européenne. Il était peut-être en voyage en Finlande? On note au passage que des ultra-nationalistes lui ont "fait des ennuis" au sujet du fameux impôt de solidarité. mais ceci est une autre affaire. Un sentiment légitime d'appartenance régionale (les "roots") ne me déplaît pas mais un "état dans l'état" pose souvent problème.

 

Peu importe, ce couteau de poche, pliant, au mécanisme ferme et empêchant la lame (acier de type Sandvik) de claquer trop fort, possède une forme très harmonieuse et tient bien en main. Je pense que l'essence de ses plaquettes est du "bois de violette" (Dalbierga cearensis). Il s'agit d'une variété proche des palissandres qui, à l'instar du "bois de rose", voit foncer ses tanins en cours de patine (oxydation) pour devenir brun foncé, marron.

 

Ce midi, j'ai inauguré avec cet ustensile et pour Christine la recette du Big Hardouin, un hamburger qui associe un toast, un steak haché, du fromage fondu (pas gratiné ) de type Comté et un oeuf de poule "à cheval", à condition toutefois d'être confectionné et mangé sur la propriété. Son Tonton n'appréciait la viande qu'une fois hachée et c'est en son honneur, après avoir entonné "Nini Peau d'chien" avec la verve d'Aristide Bruant, que j'ai donné le jour à ce délice ...  puis l'ai englouti sans salir la nappe. J'ai toujours préféré la nappe à délices à un certain Cambadélis.

 

La Loute 2010, parfaitement prête à boire et étonnamment jeune encore (pourpre) a arrosé ce plat:

"Vive les artilleurs, ma mère ...".

 

 

Write a comment

Comments: 0