Je ne vais pas à la chasse aux champignons.
Parmi nos familiers, il arrive à l'ex-mari de Christine, amoureux des marches en duo (avec son chien) dans la nature, de faire la cueillette de toutes sortes de choses: asperges sauvages et champignons notamment. Mais c'est surtout François, originaire de Sainte-Foy-la-Grande, qui en est le spécialiste. Moi, je n'y connais rien et mon dos n'apprécie pas l'effort de se rapprocher du sol. En outre, aucune tradition de cette sorte n'existait dans ma famille.
Encore enfant, je n'appréciais pas ces tubercules, alors que mon frère Thierry - dont la santé est en constant progrès - se régalait d'omelettes aux champignons et fines herbes. Mutatis mutandi, j'ai présentement appris à apprécier ces précieux présents lorsque précisément on me les offre.
Le marché sabbatical de Céret en propose "un bon peu", car la saison bat son plein. Tant bolets que girolles y abondent, et dans des conditions plus qu'un tantinet meilleures qu'ailleurs. Christine les as "triés", car c'est ainsi qu'on désigne le fait de sélectionner, nettoyer, voire laver ou éplucher, et ensuite trancher, les légumes en région occitane, même lorsqu'ils sont de qualité.
Nous avons en outre acheté une pintade fermière en direct à un éleveur de là-haut, à Saint-Laurent-de-Cerdans ainsi que du chou chinois (bio), ne figurant pas sur la photo, et j'ai affûté le long couteau à jambon. Deux "Loute" , reliquat de nos dégustations en restauration, compléteront la pitance.
Ce n'est pas parce que Macron achève de désespérer la France qui travaille,
et commence à bien désenchanter ses supporters eux-même,
que nous allons faiblir.
Tel un rocker abandonné, je vais allumer le feu ...
sous mes marmites et faire festin de bon aloi.
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