LUNATIC IN MY HEAD

A la réflexion, je donne raison à Fresnel
A la réflexion, je donne raison à Fresnel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Boulez à Gilmour et Waters

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon défunt père était un homme bizarre, passionné de photographie et d'optique - il a épousé une ophtalmologue - mais piètre photographe lui-même malgré ses efforts (chambre 6 x 9 Linhof, appareils Leica M2 etc ... ). Il était aussi mélomane (Wagner, Mozart, Bach) au point que ce sont les variations Goldberg qui ont attisé la flamme pendant sa crémation. Il touchait gentiment l'ivoire et l'ébène, sans prétention. 

 

Nous avions une chambre noire à la maison et, dès mes 7 ans, il m'apprit à développer puis à imprimer les clichés pris avec son Rolleiflex. Toutefois, il ne connaissait rien à la Bossa Nova (cherchez, il y a un rapport) alors qu'elle naquit la même année que moi.

 

Plutôt traditionnel dans ses goûts musicaux, il donnait des conférences sur la symbolique maçonnique dans l'oeuvre de Mozart. Ma mère et lui se rendirent au moins vingt fois au Festspiele de Bayreuth. Mais il appréciait aussi Brassens, Barbara et Mouloudji (Marcel comme lui). Je pense que c'est par lui que j'ai découvert Joan Baez, à l'occasion d'un emprunt auprès de la discothèque nationale de Belgique de l'album "Joan Baez / 5", où elle reprend notamment Stewbal;, It ain't me, Babe; O' Cangaceiro et où elle vocalise sur les Bachianas Brasileiras.

 

Un soir, des bruits curieux, sans harmonie et pour tout dire sans fil directeur, quittèrent le microsillon pour rejoindre les haut-parleurs assez médiocres du salon: "Pierrot lunaire", commis par Boulez. Beurk! Cinquante ans plus tard, peut-être est- ce que je changerais d'avis mais je n'ai pas retenté l'expérience. Par contre, la bande à Gilmour et son "Dark side of the moon", là oui.

 

Vous savez depuis la publication d'un blog récent pourquoi j'avais sorti le matos hier soir, au milieu d'une nuée de moustiques et de phlébotomes. Au passage, j'ai fait clic sur la Mer de la Tranquilité et sur ses copines. Ce n'est qu'en téléchargeant les images que j'ai aperçu l'élégante réflexion parasite captée par mes pixels.  Oh, la belle verte!  

 

Une diffraction par distraction, en quelque sorte. 

 

 

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Comments: 4
  • #1

    marc d (Monday, 25 September 2017 15:07)

    superbe!

  • #2

    LUC CHARLIER (Monday, 25 September 2017 15:16)

    Oui, le hasard a créé une image réussie, et il a voulu que je la remarque, en plus. Les voies du hasard sont décidément impénétrables!

  • #3

    Dila (Tuesday, 26 September 2017 21:43)

    La diffraction par distraction pourrait bien illustrer le 1Q84 de Murakami

  • #4

    LUC CHARLIER (Wednesday, 27 September 2017 08:41)

    Pas d'expérience de la littérature japonaise.