Goethe souhaitait que la clarté vienne l'éclairer,
alors que Diogène, du fond de son tonneau,
voulait simplement profiter des chauds rayons
du soleil.
J'escomptais "lancer" mon groupage de foire au vin hier après-midi, ce qui exige quelques heures de calme (et un ordinateur docile) devant moi. Mais la taulière m'a fait remarquer que la boîte de dérivation inondée par ses soins au cours des arrosages intempestifs de roseaux et autres bambous avait dû sécher à présent et qu'il était temps de réparer. Nolens volens, je me suis mis au travail: dégager l'espace vide sous la rampe, en rendre praticable le sol pour mon pauvre vieux dos (araignées, y compris une éventuelle recluse brune, pommes de pin, cacas divers, possibilité d'un petit scorpion égaré, hérisson avaleur de croquettes pour chat roulé en boule ...), démonter tous les câblages bancals installés par un électricien bordélique comptant sur la clémence de Tonton pour se satisfaire de cet à-peu-près, tirer de nouvelles lignes et installer correctement leurs gaines (individuelles). Tout ceci m'a pris la majeure partie de l'après-midi ensoleillé d'hier. Et mes cervicales, titillées par les disques intervertébraux, l'ont fait payer très cher à mon plexus nerveux. Je n'ai pas fermé l'oeil de 11 heures du soir à 4 heures du matin, entre les douleurs fantômes, les paresthésies et les lancements presque zostériens. Pauvre Léon!
Comme j'essaie de compenser des désagréments par une petite chance de bien-être - je n'ai retenu de mes traductions d'Epicure (et des copies de Bentham) que son "arithmétique du plaisir" - j'avais profité de l'occasion pour pré-positionner un spot en direction de la petite statuette indienne. A la nuit, alors que l'essentiel des connexions électriques reste à faire, j'ai relié cette lampe à une rallonge électrique branchée sur le secteur (protégé par un fusible). Et le bonheur fut: mehr Licht in der Tat!
De nombreux essais photographiques à main levée plus tard, sans résultat satisfaisant, j'ai fini par prendre une longue lentille, un trépied stable et à laisser faire la technique. Voilà ce que les algorithmes des Japonais m'ont offert: rendu parfait de l'ambiance et des couleurs et netteté plus que correcte. Mon ami Guy serait fier de moi, mais ironiserait sur le fait que lui n'aurait mis que 30 sec. pour obtenir ce résultat.
Moi, avec mes allées et venues, j'ai eu le temps de faire entrer une bonne moitié des moustiques de LF.
Bonsoir Paulette !
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