LES AVENTURES DE FLUPKE ET LE SOPHISTICATED GIANT

Something different indeed
Something different indeed

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous connaissez mon goût pour le Be-bop,

qui ne se dément pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La "pièce à musique" de LF, mi-salon  mi-auditorium, ne verra pas le jour avant de nombreux mois, même si l'ancien garage qu'elle remplacera remplit déjà ces fonctions de manière agréable. En alternative, vous avouerez que la vue depuis mon studio en plein air vaut la peine.

 

Quand mon âme damnée principale eut fini de m'initier au jazz "moderne", me laissant explorer des espaces célestes qui ne lui plaisaient plus trop, si intergalactiques que même les ligatures du grand John menaçaient de craquer au beau milieu de ses délires papavérico-lysergiques, nous avions pris l'habitude de dupliquer les albums qui nous plaisaient, de manière que l'un de nous en conservât l'original, et l'autre une copie de qualité. Hélas, en ces temps reculés, personne ne savait que certains adhésifs utilisés pour les "labels" apposés sur les galettes les corrompaient en quelques années. Dès que je m'en fus aperçu, j'ai repiqué tous ceux qui le rendaient encore possible, sacrifiant parfois la première plage, celle qui se dégradait le plus vite (?).

 

Vingt ans plus tard, il me reste des "copies originales", datant de cette époque, en bon état (pas beaucoup) et j'ai entrepris de les remettre à neuf. Souvent hélas, le master est devenu introuvable, d'autant que je n'ai plus accès à la médiathèque du boulevard Pachéco, où le bassiste Marcel possédait des rayons formidablement bien garnis et qu'il savait mettre en valeur. Enfin, passant le cap des 61 ans bientôt, j'ai pleinement conscience du fait que la moitié au moins de mes CDs ne tourneront plus jamais sur ma platine, sauf à consacrer dix heures par jour à l'écoute de ma chère musique.

 

Ainsi, j'ai remis la main sur "Something different", enregistré live à Copenhague en 1975 par Dexter Gordon et ses boys. On a droit sur le CD à des takes qui ne figuraient pas sur le LP, et les bandes analogiques ont été très bien exploitées par les ingénieurs du son. Notre Flupke national y tient le manche, l'inspiré N-H Pedersen le buffet breton et c'est Billy Higgins qui bat les caisses. Le tout s'ouvre sur Freddie Freeloader, ce thème envoûtant de Miles Davis.

 

Si vous me demandiez quels sont mes ténors favoris, je vous répondrais avec spontanéité mais sans aucune originalité: Coltrane et Rollins. On dit que ce fut le géant (1,98 m de taille) de Californie, fils d'un médecin diplômé de la Howard medical school  qui soigna notamment Duke Ellington et Lionel Hampton, qui les inspira au début de leur carrière. Dexter lui-même admirait Lester Young.

 

A propos, mes autres chouchous (en vrac) s'appellent: Brecker, Lovano, Shorter, Lloyd, Coleman, Shepp, Potter, Getz, Garbarek ... là non plus, je ne sors pas des sentiers battus. Parmi les petits Belges, mon favori reste Jeroen (V H évidemment).

 

Cet ami de plus de 40 ans, Michel I., m'a offert l'année dernière un ampli de casque avec un DAC de qualité, et un casque de type "ouvert", qui ne vous isole pas complètement du monde extérieur. J'utilise la sortie digitale d'un deck multi-fonctions professionnel que je m'étais octroyé au début des années 2000 - j'avais encore un métier qui nourrit son homme à l'époque - et le tout me permet de profiter du soleil, du terrain, d'une petite vitole éventuelle sans pour autant assourdir le voisinage ni l'enfumer. Quand d'aventure Arthur saute sur mon abdomen, ce qui est formellement prohibé à cause des puces, je lui souffle un peu de fumée de Havane au nez et il décampe pour plusieurs heures.

 

Il n'a jamais été castriste,

ni castré non plus.

 

 

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