A QUOI BON ?

 

 

 

 

 

 

 

Ai besoin d'air, de beaucoup d'air

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toute une série de tracasseries administratives, mineures mais dévoreuses de temps et d'attention, m'accablent et, surtout, la situation tendue en Catalogne m'agace.

 

N'y allons pas par quatre chemins, je trouve que le peuple catalan (à définir avec précision) a bien le droit d'exprimer son désir d'indépendance si besoin est.

 

Je ne suis pas sûr que le gouvernement central espagnol est obligé pour autant de faire des concessions, mais il doit entendre ce souhait et le laisser s'exprimer.

 

Je ne suis pas convaincu que ce scrutin offrait, dès le départ, toutes les garanties de sérieux, nécessaires pourtant à sa validité, au moins morale.

 

Il est clair que la plupart des nationalismes sont manipulés par des arrivistes, fanatiques certes mais aussi calculateurs. Ils sont généralement "de droite".

 

Le gouvernement espagnol, suivi sans doute par une partie non négligeable du peuple "espagnol" (je veux dire non-basque au sens large et non-catalan au sens large également) démontre une fois encore que les réflexes, et les choix, de l'époque franquiste sont encore bien vivaces. Ce pays ne possède aucune maturité politique ni démocratique et le recours impulsif à la force bête et brutale est toujours sous-jacent.

 

Tous ces éléments un peu carrés et caricaturaux méritent d'être éclaircis et nuancés, mais ils sont porteurs d'inquiétude. M. Rajoy a néanmoins agi avec précipitation, peu de sang-froid et a fait preuve d'un manque total de sens stratégique, de courage et de clairvoyance. Le référendum, que je soutiens quant à la légitimité (éthique et sociale) de sa tenue, était "plombé" de tellement d'insuffisances et suspect de si peu de fiabilité, qu'il aurait été beaucoup plus facile et malin de le laisser se dérouler, puis d'en critiquer les modalités et donc la portée, pour ensuite entamer des négociations en position très forte, du style: "Nous avons compris un certain mécontentement mais vous n'avez aucun moyen de montrer sa puissance et le degré de sa dispersion. Que voulez-vous au juste et au nom de qui?"

 

Au lieu de cela, les brigades de voyous qu'on appelle les forces de l'ordre envoyées par Madrid ont fait frémir d'horreur tous les braves gens d'Europe, moi y compris! 

 

"Si estirem tots, ella caurà

I molt de temps no pot durar :

Segur que tomba, tomba, tomba !

Ben corcada deu ser ja.

Si tu l'estires fort per aquí

I jo l'estiro fort per allà,

Segur que tomba, tomba, tomba

I ens podrem alliberar."