CARLES, NO TE DRET ...

 

 

 

 

 

 

"I'm sittin' on the dock of the bay

Watchin' the tide roll away, ooh

I'm just sittin' on the dock of the bay

Wastin' time"

 

 

 

 

 

 

 

 

"Wasting time ..." je n'en suis pas sûr, mon petit Otis.

Il était environ 19h30' sur le front de mer de LF et le "banc de Tonton" avait accueilli mes fesses, plus jeunes que les siennes, certes, mais pas forcément plus fermes. Christine en jugera. Quelques derniers "milaneurs" (kiters) se laissent emporter par leur voile et nous, tous ensemble (juntos), nous nous sentons comme des Hijos de la luna et nous laissons bercer par la voie suave d'Ana Torroja.

 

Plus loin, à Madrid, il me semble qu'on voit surtout des hijos de puta et les voix provenant de la Zarzuela ou de la Moncloa, rugueuses, arrogantes, "macho" et, pour tout dire, répugnantes, nous ramènent des décennies en arrière. J'ai visité la

"Valle de los Caïdos" alors que j'avais sept ans, et Birkenau il y a une trentaine d'années seulement, brrrrrr ...

 

Soyons très clair(s), ma sympathie va entièrement aux aspirations, légales et légitimes ou pas (on s'en fout), du peuple catalan à disposer de lui-même. La répression fachisante - le mot n'est pas exagéré - qui s'abat sur les citoyens est inadmissible et ne vaut guère mieux que la résurrection de l'extrême droite dans d'autres pays de l'Union (Hongrie et Pologne par exemple).

 

En même temps, la stratégie utilisée par le camp de Puigdemont ne me paraît pas apte à apporter une solution. Ceci dit, je peux me tromper et c'est le droit de ce journaliste sans diplôme (il n'a jamais terminé ses études de philologie) de penser que lui et ses proches réussiront là où tant d'autres, intellectuels, politiciens chevronnés, artistes, leaders syndicaux ... ont échoué jusqu'à présent. Mais ce n'est pas son droit de faire venir les blindés de Castille dans les marches du royaume d'un descendant direct de Louis XIV*. Il a provoqué l'Ancien Régime dans un de ses bastions les plus durs et je crains que la réaction ne soit à la hauteur de la bêtise de la vieille aristocratie guerrière: on mate le peuple! 

 

Si ça passe, j'aurai eu tort et les Catalans devront apprendre à se débrouiller tout seuls - ils pleurent déjà après les sous de l'Europe - mais auront la fierté (à coup sûr légitime, cette fois) et la joie d'être enfin, totalement, chez eux. Je le leur souhaite du fond du coeur.

 

Si ça casse, j'espère que, parmi les morts, il y en aura qui feront pleurer Carles Puigdemont, car ils étaient chers à son coeur.

 

 

Rien ne vaut une guerre, jamais! 

 

 

*: Rappelons que cette poupée couronnée est également "Comte de Habsbourg et ... Comte de Flandres", mon pays.

    Quelle sinistre farce!