MON VENDREDI 13 A MOI

On aperçoit aussi le nouveau "coin cuisine" de Sylvain Jofffre
On aperçoit aussi le nouveau "coin cuisine" de Sylvain Jofffre

 

 

 

 

 

 

 

 

Le "vrai" soir,

Christine et Alison

m'ont tenu compagnie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous savez que le vendredi 13 se charge d'une dose de superstition, bénéfique ou sinistre suivant les cultures. Dans le calendrier grégorien (le nôtre) le treizième jour du mois tombe assez souvent un vendredi. Il y en a au moins deux dans l'année, et parfois même trois.

En avoir peur s'appelle la paraskevidékatriaphobie, à vos souhaits. Toutefois, si le grand maître des Templiers, Jacques de Molay, en avait tenu compte en 1307, l'infâme Guillaume de Nogaret n'aurait peut-être pas pu le faire appréhender sur l'ordre de Philippe le Bel. Mais c'est aussi ce jour-là de la semaine où les deux naturistes ont croqué le fruit défendu, par un beau soir de shabbat. Le vendredi était donc également un 13 cette année-là.  Enfin, la Cène eut lieu une veille de vendredi 13 (calendrier hébraïque). 

 

Vous lirez petit-à-petit tout sur ma semaine d'anniversaire, car j'ai à présent 61 ans, mais hier, ce fut Alison qui nous accompagna, Christine et moi, dans la salle rénovée (après 6 ans d'existence) du restaurant de Sylvain Joffre et de ses associés, En Pleine Nature.

 

Alexandre, son sommelier - chef de salle - grand ordonnateur, nous emmena pour une balade vineuse du côté des schistes et des parcelles volcaniques angevines, au sein des mansengs béarnais, au coeur des bulles tarnaises ou de l'effervescence fine d'un poiré, et puis vers la méditative puissance  d'un haiku minervois. Merci Sacha, ce fut excellent.

 

Je vous ai déjà dit combien nous apprécions la cuisine de Sylvain, dont on rappelle que, parti pour 3 mois chez les Bras père et fils, il finit par y passer quatre années. Il en a ramené le culte des herbes et des plats "en plusieurs couches". Chez certains chefs, des dizaines de saveurs apparaissent en vrac. Cela me désoriente. Chez lui, chaque service se construit sur plusieurs couches: on découvre le plat au fur et à mesure que les couverts se rapprochent du fond. Il présente d'ailleurs souvent ses créations dans un bol, une coupe ou même un hanap ... sur la nappe. Depuis que la boulangerie d'En Pleine Nature a pris de l'importance, son pâtissier officie dans ce laboratoire, si j'ai bien vu. Quoiqu'il en soit, le dessert d'hier était sensationnel: comme une bogue de meringue à l'italienne parfumée eau coco, au sein de laquelle différentes préparations se répondent: lamelle de noix de coco, crème pâtissière aux agrumes, puis comme une pâte d'amandes, petits fruits caramélisés ... Le repas, exquis (oeuf basse température et truffe de Bourgogne plus coulemelle, langoustines fondantes,copieuse poitrine de pigeon du Mont-Royal etc ...) s'est terminé sur une caresse de "douceur vive ". Un oxymoron sert ainsi de point d'orgue à notre  soirée d'Amphitryon.

 

Merci à tout le monde, du service en salle super-attentif et souriant au quatuor qui tournicote devant le piano,

la salamandre et le four méga-top, à deux mètres de notre table mais sans un bruit ni une odeur parasite

(formidable système d'extraction). Et merci aux deux belles qui m'ont encouragé toute la soirée:

"Vas-y Luc, ne te laisse pas abattre, tu la videras, cette assiette (et puis les autres aussi)."

 

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Comments: 1
  • #1

    Erik Bruyland (Monday, 23 October 2017 15:30)

    Nogmaals gefeliciteerd met je verjaardag. Ik zie dat je in gezelschap was van 2 mooie dames samen met culinair genot