BOYS, HERE COMES THE FLOOD

Après le déluge ... c'est en train de sécher
Après le déluge ... c'est en train de sécher

 

 

 

 

 

 

 

J'ai failli perdre

une bonne partie

du sens de ma vie et

de ma joie de vivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il ne faut pas s'attacher aux choses, surtout quand elles sont remplaçables. Cette maxime philosophique ne peut que sortir du groin d'un riche. Pour les sans-dents, remplacer à l'identique n'est que rarement possible.

 

La nuit de jeudi à vendredi, si je me souviens bien (ou la suivante), un éclair tombé plus près que les autres a fait disjoncter tout le jus de la bergerie et du pavillon à LF. Nous n'avons pas rebranché avant le matin. Un orage bref (une demi-heure environ) a inondé le sable et enlisé un peu les pneus de voiture. Des trombes d'eau se sont abattues, telles que je n'en avais vues qu'à Brazzaville, et j'avais alors 11 ans à peine.

On appelle cela un "épisode cévenol" ou plus simplement méditerranéen. Le couloir qui s'est créé entre la Grande Bleue et le relief montagneux, du Lauragais jusqu'au massif des Maures, en est responsable.

 

Pourtant, so far so good, le matin a dévoilé un ciel encombré mais une atmosphère paisible et sans dégâts. Ce n'est que le soir suivant, alors que j'écoutais un peu de zizique, que j'ai senti mes pieds devenir humides et comme une moiteur sur les accoudoirs de mon vieux fauteuil en cuir élimé. Un tapis en laine de couleur grise, à haute mèche, qui amortissait un peu le son sur la dalle de béton, avait servi d'éponge à l'eau qui avait pu s'infiltrer sous la joint de la porte de garage qui - provisoirement - sert encore d'horizon à mon auditorium de fortune. 

 

Je l'ai échappé belle, d'autant que la large "tête de cochon" qui alimente tout le matériel était posée à même le sol. Elle est munie d'une protection anti-foudre et d'un disjoncteur, heureusement. "Même pas peur": il n'a pas dû sauter.

 

En fait, le sol qui fait le seuil de ce garage s'est au fil du temps légèrement creusé au passage de la voiture, créant ainsi comme un entonnoir qui dirige les flots vers ... mon matos! Lorsque le niveau eut atteint le bas du volet roulant, il infiltra le joint et, de là, ruissela vers le sol de la pièce! J'en ai froid dans le dos rétrospectivement: adieu do, watts, violons, djembés ! 

 

Le tapis - qui vit jadis mon setter se reposer dans le salon de Wemmel, mes amis vomir dessus les soirs de biture et certaines compagnes s'abandonner à mes câlines caresses - est actuellement mis à sécher dans la cave de Corneilla. Het druipt als geen ander.

 

Et j'ai passé une bonne partie de l'après-midi d'aujourd'hui à retourner à la bêche ce sol compacté et criblé de gravier, modifiant la pente et créant une saignée latérale. Je pense que mon "bassin de retenue" nous protégera en cas de récidive, d'autant que ce sable travaillé absorbera beaucoup mieux que précédemment.

 

Enfin, bien sûr, j'ai surélevé tout ce qui peut constituer un câble, une connexion,  une alimentation ou un point de contact absorbant, en attendant le feu vert de la municipalité pour remplacer la porte basculante par une baie vitrée étanche, protégée en plus par un double volet solide.

 

Allez, en avant la musique! 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Enrique (Sunday, 22 October 2017 18:36)

    Je préférais TA cave avenue d'auderghem...sans doute pcq j'y étais interdit de séjour...;-)

  • #2

    LUC CHARLIER (Sunday, 22 October 2017 21:37)

    Tout d'abord, celle-ci n'est pas finie. Ensuite, il s'y passe moins de choses ...