J'avais oublié ce port de départ,
de "détache" plutôt que d'attache.
Un beau chant d'errance.
Il est dangereux de généraliser. Toutefois, alors que je ne ressens pas un sentiment de fierté particulier en énonçant ma nationalité - ni aucune honte non plus - je pense sincèrement que la Belgique a prouvé tout au long de sa courte histoire qu'elle n'était pas antisémite. Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas quelques sales racistes judéophobes au sein de la population, comme partout.
La France de Vichy ne peut pas en dire autant, même s'il y eut plein de braves gens aussi. Je vous rappelle que le grand-père de ma compagne - un goy pourtant - a vu brûler sa maison (sur dénonciation villageoise) car il avait pris le maquis contre les nazis ... à l'endroit même où le grand-père du Marc de ce blog avait rejoint le maquis de "l'armée juive" du Tarn. Ils ont peut-être été compagnons d'armes, qui sait? Pour "Papa Wilkomir", ce fut un officier de la gendarmerie française qui l'avertit de l'imminence d'une rafle par la milice et ... sauva la vie de toute la famille. Un brave type.
Les Britanniques, avec toute leur morgue et leur "politically correct", n'ont pas eu un rôle brillant au ... débotté de la seconde guerre mondiale, le mot est bien choisi. Par crainte de voir le "monde arabe" se soulever comme un seul homme, ils ont tout tenté pour empêcher des milliers de rescapés de la shoa(h) de rejoindre ce qu'ils tenaient pour leur "terre promise", la Palestine. Un blocus maritime a été instauré, notamment sur les routes navigables qui quittaient les camps de réfugiés gérés par l'UNRRA.
L'épisode est long à raconter (voir ICI), mais le Yetziath Europa 5707, comme le President Warfield finira par être rebaptisé, réussit finalement à quitter le bassin du port de Sète par ses propres moyens le 11 juillet 1947, willy-nilly de la part des Anglais.
Ma promenade de cet après-midi m'a remis cette circonstance précise en mémoire.
C'est la première fois que j'arpentais la jetée Saint-Louis où se trouve apposée la plaque commémorative.
Maintenant, vous dire que j'approuve sans réserve la politique de colonisation de l'état hébreu serait mentir.
Israël se conduit comme un état-voyou et son gouvernement fait honte à la mémoire de la souffrance du peuple juif.
Les "nouveaux arrivants" qui font du russe la langue la plus pratiquée du côté de Tel-Aviv n'ont ni la culture politique, ni le savoir historique de leurs prédécesseurs. Ils ne possèdent que la lourdeur des moujiks ou des cosaques du Don. Cela n'augure rien de bon.
Pauvres braves gens d'Israël, pauvres Palestiniens.
Si je croyais en un dieu, n'importe lequel,
je prierais pour qu'il vous réconcilie.
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