FATS, C'EST ANTHONY

Une compile déroutante
Une compile déroutante

 

 

 

 

 

 

 

 

Appétit pour la vie 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On citera plus volontiers Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Bill Haley ou Chuck Berry parmi les fondateurs du R & R. Ce n'est pas affaire d'âge, de couleur de peau ni de ville d'origine pour une fois. Non, mais, même si on s'habitue vite à la "gentillesse" - j'y suis allé une fois, pour quelques jours - propre aux gens de la New Orleans, il semble bien qu'il brillait par sa discrétion, sa modestie et son bon caractère. Les stars sont rarement faites de ce bois-là, nom d'une pipe.

 

Pourtant, Mc Cartney et même Lennon ne rataient jamais une occasion, pendant les interviews qu'ils donnaient, de le citer comme une de leurs influences majeures. Et on connaît son effet sur Led Zep'. 

 

Il est décédé mardi dernier, en Louisiane où il était né en 1928.

 

Hier soir, j'ai ressorti la compile de qualité moyenne que je possédais depuis longtemps, acquise dans une enseigne de vente de "disques" à bas prix à Oostduinkerke ou à Nieuwpoort et l'ai écoutée en entier. Elle passe en boucle ce matin et quelque chose de bizarre s'est produit: hier, sur une platine laser de bonne qualité, le son était variable en intensité et fort nasillard alors qu'à présent elle tourne sur un lecteur de DVD multi-supports banal et "sort" bien mieux. Question d'algorithme, d'oversampling

 

Pour ceux de mes lecteurs qui confondent Otis Redding avec une marque d'ascenseurs et Roy Orbison avec une homélie papale - ils ne doit pas y en avoir beaucoup - je rappelle que "Fats" avait immortalisé "Blueberry Hill" en 1956 alors que le titre original (1940) n'est pas de lui. Par contre, "Blue Monday" (1957), "Whole Lotta Loving", "I'm in Love Again" (1957), "I'm Walking" et aussi "I want To Walk You Home", "The Fat Man" (1949 déjà), "Ain't That A Shame", "Walking To New Orleans" sont du pur jus. Il fut un des premiers - et le ska en a fait un large usage dans sa syncope - à insister sur une section de la mesure qui n'est d'ordinaire pas la plus tonique. C'est ce qu'on appelle le

"off-beat" (en contretemps). Moi qui ne suis hélas pas du tout musicien, j'aurais beaucoup de mal à y arriver mais j'aime particulièrement cela* en tant qu'auditeur et mélomane.

 

Allez: "Please Don't Leave Me".

 

 

*: un des énormes charmes de Thelonious Monk aussi

 

 

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