Même les moustiques ne nous ont pas
empêchés de jouir de cette mini-randonnée.
Sur la petite place au centre de Peyriac-de-Mer, des tables accueillent les dîneurs à la belle saison. On y est assis en face de la ... rue de l'Eglise, tiens-tiens. Vendredi dernier pourtant, nous n'y sommes pas allés car on avait faim, mais bien parce que nos jambes aspiraient à un peu d'exercice. "They were hoovering for some movement" (warf-warf).
Une promenade, dite "de la saline" commence sur la grève à la sortie du village, par un chemin de planches sur pilotis qu serpente au-dessus de l'ancienne saline désaffectée de Peyriac, pour rejoindre ensuite l'étang du Doul. On peut continuer sur sa rive et on arrive ainsi face à l'étang de Bages proprement dit, où les canadairs viennent souvent plonger leur écope avant de repartir au feu. Une fois là, il y a encore plusieurs barrières avant de rejoindre la Méditerranée (et même l'enclave de l'étang de l'Ayrolle qui donne sur l'île saint-Martin).
Il m'a fallu pas mal de temps, et une carte détaillée, pour comprendre la topographie exacte.
A mi-balade, on peut s'élever sur la colline du Mour pour observer les rapports entre les différents éléments du paysage. A propos de rapports, c'est là que les djeuns se demandent, à la fraîche: "Alors, on fait la Mour?". C'est également un observatoire commode pour les amateurs d'oiseaux: hérons cendrés, grandes aigrettes , pélicans frisés, flamants roses gavés de Dunaliella salina, goélands, sternes,
pétrels ... On y observe même quelquefois, si on progresse en silence, l'une ou l'autre Civale culicidophobe fuyant les maringouins.
Tout cet enchaînement de bassins abritait jadis des salines en-veux-tu-en-voilà. Actuellement, celle de la Palme est encore en pleine activité à la saison chaude. Les autres ont cessé de faire évaporer l'eau de mer pour récupérer le précieux cristal. Même les "grosses boîtes" du Midi ont diversifié leur production et ont pris pied le long de l'Atlantique aussi. L'une d'elle, la Baleine, avait fait dessiner ses premiers logos par Benjamin Rabier, l'illustrateur de "La vache qui rit".
Non, ce n'est pas le Petit Nicolas.
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