L'absence des uns et la constance des autres,
qui profitent du silence, mes agneaux,
font avancer ("foster") notre installation.
Votre Léon n'est pas un modeste ("C'est là son moindre défaut" comme dirait l'autre). Il est "bon bricoleur" malgré une certaine maladresse.
Je dois tout mesurer, ne peux rien faire à main levée et manque totalement d'imagination. En outre, je déteste suivre un plan pré-établi. Par contre, lorsque le temps ne m'est pas compté, je m'applique et suis capable de fournir un travail méticuleux, à défaut d'être génial ou inspiré.
On me vend les palettes 9 euros, pour me les reprendre 6! L'entretien sans doute ...
Je préfère donc les réutiliser.
Christine a fait pour moi l'acquisition d'un piano de cuisson, qui me permet de ... lui fristouiller des bons petits plats. Nous avons totalement modifié l'implantation de la cuisine avec toutefois un impératif: toute la tuyauterie sort de la dalle de béton par un pertuis au milieu de la pièce, qui donne accès au vide technique. En attendant de créer une "cuisine américaine" (oxymoron), j'ai donc habillé la face arrière du fourneau, qui était peu esthétique. C'est mieux, non?
Sur la lancée, une séparation - destinée à être totale dans le futur - grandit sur le même mode, vers la pièce du fond.
A ce stade, mes dépenses ont consisté en: un pot de vernis satiné, un paquet de parquet stratifié en promo (que je découpe) et un cent de vis de 20 mm. Bon d'accord, je possédais des équerres en métal, un restant de laque grise, les feuilles de papier émeri pour la ponceuse et tout l'outillage. Mais quand même.
Ceci pourrait servir d'exercice pour des débutants en analyse financière: parmi tous ces actifs de l'entreprise de menuiserie, lesquels sont-ils des immobilisations?
Cela me rappelle - vous n'échapperez pas à mon anecdote hebdomadaire - un "cas" analysé en 1991 lorsque je m'étais inscrit, aux frais de Bayer AG, au certificat du CEPAC (Ecole de Commerce Solvay, Université Libre de Bruxelles), que Léon l'internationaliste a obtenu d'ailleurs, tout en n'étant pas franc-maçon, exception parmi ce troupeau!
Nous formions un groupe de six, travaillant ensemble tout un mardi soir (4 heures) pour présenter nos résultats le samedi matin. Parmi nous se trouvait un gamin, beau gosse, très sûr de lui, 25-26 ans à peine. Putain, qu'est-ce qu'il était compétent en analyse financière! Faut dire que c'était un collaborateur d'Etienne Davignon (à la Société Générale de Belgique, je suppose), celui-là même qui avait transmis aux sbires de Tshombe l'ordre conjoint de Baudouin et de la CIA d'assassiner Patrice Lumumba juste après l'indépendance congolaise.
Je reste admiratif de la vivacité d'esprit sur ce sujet de ce garçon, presque trente ans plus tard.
In cauda maximum venenum: par contre, la seule chose qui l'excitait pour le reste était le choix du cuir
pour les sièges de sa Saab turbo, et le nouveau "wood" qu'il allait s'offrir pour ses 18 trous ...
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