PAS UN FLAT FLOUR

Der Wein, als Getränk und als Vorstellung !
Der Wein, als Getränk und als Vorstellung !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous abreuve de jeux de mots faciles

mais moi je me suis abreuvé à ses délices.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première fois, sur une "dénonciation" de mon ami Michel (du Limbourg) qui collectionnait à l'époque les découvertes vineuses, que je me suis rendu à Niedermorschwihr, c'était à la fin des années '80; peut-être même début des '90. Et j'ai trouvé la jolie maison à la rue des Trois-Epis: Domaine André Boxler. A l'époque, c'est Jean-Marc Boxler qui maniait la pipette. Il m'a fait déguster toute la cave, lui-même commentant ses cuvées l'une après l'autre. J'en suis resté médusé: tout était bon ou carrément excellent tandis que le vigneron émettait des critiques sévères envers chaque échantillon. Une tête est apparue dans la porte, son épouse. je lui ai confié mon étonnement et elle s'est éloignée un instant, cédant la place à une jeune femme ravissante, peut-être même une grande ado: Isabelle, la fille de la maison. Elle me fit, malicieusement: "C'est toujours comme ça. Papa n'est jamais satisfait à 100% alors que ses vins sont délicieux". J'avais le double de son âge mais suis tombé sous le charme de cette nymphe et des élixirs à Papa. Ce fut le début d'un long amour entre votre Léon et les vins de cette famille.

 

J'y suis retourné plusieurs fois, notamment avec feu mon ami Xavier. Impossible de lui faire orthographier le village correctement, notre Xav' n'avait pas la plume aussi facile que le verbe, "Hein, ket! ".

 

Isabelle est tombée amoureuse du fils d'une autre belle famille vigneronne (Vincent Sipp), a fait une formation de pâtissière (avec un stage dans une chocolaterie belge, je crois) et a ouvert un tea-room de luxe à Colmar, il me semble.

 

A présent, c'est son frère Jean qui gère l'exploitation.

 

Les Boxler exploitent un petit 2 ha sur le Brand de Turckheim, les célèbres arènes de granite à deux micas. Mais ils ont également leurs vignes sur le GC "local", le Sommerberg, légèrement au nord du précédent, de même composition et fortement en pente. C'est un de ces vins-là que nous avons bu hier soir (tagliatelles au saumon), dans le millésime 1994. Celui-ci fut moyen, avec un mois de septembre pluvieux heureusement suivi d'un début octobre assez sec.

 

Ma bouteille avait un léger"creux" et le bouchon était moyen-moyen, recouvert de cet enduit blanc cireux qui n'annonce d'ordinaire rien de bon. Et pourtant!

 

La robe déjà dorée trahit les presque 25 ans sous le liège devenu poreux. Mais le nez est ouvert, typique d'un riesling évolué, sans hydrocarbure toutefois. En bouche, quelle harmonie: un rien d'éthanal (âge) mais aucune acidité intempestive, pas d'amertume et surtout une impression de fluidité et d'absence de sucre qui m'ont enchanté. J'ai sifflé toute la bouteille pour tenter de mettre un terme à mon épisode grippal, moins un verre et demi pour Mina et autant pour Christine. 

 

Un bien joli riesling alsacien, souvenir très agréable me ramenant

à la "spitante" (= spritzende) Isabelle - comme on dit chez nous - et à papa et maman.

 

 

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