FAUX BOND

Il ne manque que quelques paires de cornes pour cette hécatombe
Il ne manque que quelques paires de cornes pour cette hécatombe

 

 

 

 

 

 

 

 

J'avais bien convié Modération,

mais l'ingrate ne s'est pas rendue 

à mon invitation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous présente deux nouveaux personnages dans mon bestiaire majolien: Anne et Philippe. Ils sont des amis de toujours de Christine et faisaient partie du cercle plus large de leurs intimes lors de sa vie à la boulangerie de Corneilla. J'ai également sympathisé avec eux. Anne est biologiste de formation mais gère en fait un grand domaine familial, converti à l'agriculture biologique: pèches, rouges du Roussillon et vignes. Son mari dirige le personnel de leur vignoble mais est également président d'une fruitière importante. Ils sont des voyageurs enthousiastes, des motards au long cours, de fines fourchettes et des amateurs de vin. Vous voyez qu'on a de quoi s'entendre.

 

J'avais aussi le plaisir d'accueillir une fois encore à ma table Isabelle et François, que vous connaissez déjà si vous me lisez assidûment, et leur fils Théo: ils venaient rendre visite à ma mère, en grand appétit aujourd'hui (glouglou).

 

Christine officiait en qualité de MC et votre serviteur marmitonnait.

 

Première déclinaison des vins en -o, comme apéro: un joli crémant rosé d'Alsace du Domaine Gilg à Mittelbergheim, puis une fine bouteille de Barsac, Cantegril 1986.

 

Deuxlème déclinaison des vins en -ée, comme entrée:  le riesling 1990 du Schoenenbourg, Domaine Deiss; hé hé, très vif, un rien de résiduel et beaucoup de matière après une petite trentaine d'années. Et un fort joli Saumur blanc 2009 du fils Foucault (merci François).

 

Troisième déclinaison des vins en -ande, comme pain de viande: magnum de Bourgueil 1990 de la famille Caslot, les Busardières. Les tanins sont fondus mais j'ai dû "aider" la carafe d'un soupçon de Maury, rien de tel pour améliorer l'équilibre rédox! 

 

Quatrième déclinaison des vins en -age, comme fromage: un PG très mûr (1994) du Domaine Boxler, sur le Brand; riche et équilibré.

 

Cinquième déclinaison des vins en -ert, comme dessert: de jolies VT sur le Heimbourg, 1988, Domaine Zind-Humbrecht Un gewurz qui s'affine et vous cajole.

 

J'ai fait honneur à tout et, juste avant d'entamer ce petit descriptif anti-lois Evin, j'ai aussi mis à l'honneur la racine de boldo. En effet, une zone très restreinte, qui commence en gros là où Barrett nous inquiète, se poursuit par le cardia qui angoisse les cardiaques, se prolonge le long de la grande et de la petite courbure, atterrit au pylore pour se terminer en plein duodénum, me causait souci. Comme un peu de brûlant, comme un rien de nausée, comme une vraie gastrite alcoolique en devenir, quoi. J'ai dit: "Stop!", plus jamais ça.

 

Chaque fois que je bibine trop, à l'avenir, je prendrai un cachet.

 

 

 

Write a comment

Comments: 0