CIVALE-HARDOUIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"La Cour statuant en audience publique (...) prononce l'adoption simple de Marie-Christine Civale

née à Saint-Pons-de-Thomières

par Monsieur André René Hardouin  (...)

et dit qu'elle portera désormais le nom de

Marie-Christine Civale-Hardouin."

 

(Arrêt de la Cour d'Appel de Montpellier du 22/11/2017)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette jolie photo d'un jeune homme de 88 ans à l'époque, aux côtés de Christine, devant l'hôtel-restaurant de Marie Laurens (secondée par ses parents Anne-Marie et José, ainsi que par son propre motard de tonton également) reste un bon souvenir de notre étape à l'Habitarelle, devant le cénotaphe du Connétable de France, Bertrand Duguesclin. Il avait fait honneur au buffet de petit-déjeuner, liquidant notamment à la cuillère toutes les portions individuelles de confiture qu'il avait prises pour des petits pots de délicieuse compote de fruits. Nous étions ensuite montés ensemble au panorama près de la "Tour des Anglais" , d'où l'on aperçoit les sources de la Loire dans le lointain, ou tout au moins le Mont-Gerbier-de-Jonc.

 

André (= "Tonton", que je vouvoyais) s'est éteint le 23 octobre 2016. Depuis de longues années, n'ayant pas d'enfant, il souhaitait adopter Christine. Du temps de sa première épouse, il en avait déjà été question. Mais Christine, qui avait perdu son propre père alors qu'elle n'avait que 16 ans, préférait ne pas altérer son nom. Ce n'est que des années plus tard, Tonton étant veuf pour la seconde fois et resté définitivement sans enfant, qu'André lui expliqua qu'il aimerait bien que l'adoption se fasse. Son notaire avait d'abord omis de leur signaler qu'on pouvait adjoindre le nouveau patronyme à l'ancien. Et la procédure fut finalement initiée. Quelques vices de forme plus tard, j'ai accompagné Christine au prétoire du Tribunal de Paix de Montpellier où une jeune avocate d'un cabinet perpignanais est allée présenter à nouveau le dossier et nous avons reçu le jugement final de la présidente ces derniers jours.

 

Christine s'appelle désormais Civale-Hardouin, honorant ainsi la mémoire de son défunt père adoptif. 

J'avais été très surpris de voir un diacre apparaître lors de sa crémation, car je le tenais pour un mécréant.

Je doute personnellement qu'il soit là-haut pour se réjouir du verdict. 

Mais il en aurait certainement été excessivement heureux.

Moi, je trouve que c'est très bien ainsi.