LA ROUTE DE STEVENSON, AGAIN

Du Gévaudan à l'Ardèche
Du Gévaudan à l'Ardèche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous ai expliqué que je souhaitais

rencontrer mon ami Dila, en vérité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai garé le pick-up en face d'un des établissements de l'incontournable clan Bastide, l'Hôtel de l'Europe,  mais c'est plus loin, à portée de vue du marchand de pianos de "37,2° le matin", place Henri Cordesse, que je suis allé me fournir en diverses belles pièces de boucherie, ainsi qu'en jambon sec. Bruno Alle, à la "Boucherie du Quartier" m'y a servi avec un grand sourire. Lui aussi connaît bien le néphrologue fétiche de la région. A l'image, je vous présente une belle côte taillée devant moi sur un train de race Aubrac, originaire donc du versant occidental  du Langouyrou. A l'opposé, à une distance sans doute proche de 100 km à vol de vautour fauve, je vous montre une belle syrah antique (1985) et ardéchoise, du côté oriental de ce département, presque sur la rive droite du Rhône. 

 

Le vin de Thierry Allemand n'a pas subi mon traitement réparateur: sa couleur me convenait et son volume en bouche aussi. Je me suis contenté de l'aérer vigoureusement:"Shake, baby shake", ce que les pseudo-gourous omniscients du vin vous déconseillent en levant les bras au ciel. Quels pitres! La côte de boeuf est passée un bref instant sur le grill presque incandescent - flip-flap je t'embrouille - avant d'aller se détendre un peu à four tiède. Le vermillon foncé de la syrah à maturité a répondu au rouge sang de la bête et les tanins rhodaniens ont tenu tête à la saveur presque giboyeuse de ce boeuf de travail, à l'origine.

 

En voilà deux qui n'ont pas été sacrifiés pour rien lors de mon Al Oudhiya transculturel: " Ji ti fais l'Aïd et toi ti mi files di pinard, effendi"

... ou bien saïd, selon que vos (p)références seront plutôt ottomanes ou au contraire péninsulaires et maghrébines. Nous vivons un temps où l'INAO se pare des vertus hallal, après avoir été si abondamment kasher ("... second ne daigne etc). Notez que les bons moines avaient déjà fait main basse sur le sang de Bacchrist alors même que Jean Calvin, Martin Luther, Jean Huss ou même Cornelius jansen ne disaient pas toujours nenni à ce nectar béni. Seul le sombre John Knox ne tâtait que du jus de l'orge maltée*, de contrebande, bien entendu. 

 

Apprenti attentif de la vigne,

compagnon de l'atelier du vin,

maître résolu du cep,

vénérable de la loge à bouteilles presque pleine ,

je suis un partisan de l'oenocuménisme! 

 

 

* Je pense que nous échappons de peu à l'anachronisme.

  On atteste l'existence du whisky écossais depuis 1494: ouf! 

 

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