JE DEVRAI PEUT-ÊTRE BOUFFER MON CHAPEAU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'en ai gros sur la patate ....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce sont les obsèques, ou en tout cas leurs prémices, des collégiens happés par le train de Millas, au passage à niveau N° 25, sur la Route de Thuir, pas loin des locaux de la coopérative. Je ne connaissais aucun de ces jeunes Saint-Féliciens, ni leur famille, mais ils sont presque des voisins et personne - j'ai été un père quelconque mais je n'en aime pas moins les enfants en général - ne s'imagine que, dans un pays civilisé, le chemin motorisé de l'école puisse donner lieu à un tel drame. Une erreur personnelle, une voiture défectueuse, un gosse qui traverse sans faire attention, un vélo qu'on renverse ... tout ça oui, mais un bus de ramassage, en plein jour, par temps sec, c'est inacceptable.

 

Et comme c'est inacceptable, la machine de l'Etat français, et son plus grand canard boîteux, la SNCF, vont essayer de faire porter le chapeau à un petit, une petite plus exactement: la conductrice du bus. Dans tous les départements, les préfets sont les instruments du pouvoir, de tous les pouvoirs, et les procureurs sont à leur botte. L'enquête policière, aux mains de la gendarmerie de l'état, avec des experts à sa solde ou tout au moins inféodés, n'est pas terminée et ses conclusions ne sont pas connues. mais le procureur indique que "tout va dans la direction de barrières fermées", même s'il émet quelques réserves. Attention, je ne dis pas que c'est impossible, mais j'affirme qu'il n'en sait rien. Il fait de la manipulation d'opinion. Il n'est pas exclus que je doive manger mon chapeau et qu'on a eu raison de le faire porter à la chauffeuse, mais j'en doute. Il faudra soutenir cette femme autant qu'on peut, c'est une obligation civique. Même si elle se rétracte, même si la pression de keuf lui fait dire qu'elle a menti.

 

Comme je l'ai signalé, l'ex-mari de Christine est chauffeur dans la même compagnie, les transports toulousains A. Faur, une maison établie depuis la fin du 19ème siècle  et de bonne renommée. Il fait lui-même ce trajet le mercredi, tous les mercredis. A un ou deux jours près, il aurait pu être au volant! Il était un pilier de rugby de qualité, un grand sportif. Il est toujours un chasseur (pas en battue) qui part seul avec son chien et ramène une gibecière pleine à chaque fois, avec des proies peu abîmées. C'est une fine gâchette. C'est vous dire qu'il est en bon état physique et que sa vue est impeccable. Il ne porte pas de lunettes dans la vie de tous les jours. Et pourtant (dix ans d'expérience dans ce métier), il nous dit que cet endroit est délicat à négocier avec un autocar, car il faut braquer peu avant d'aborder la voie. Il confirme que l'on est obligé d'aborder le passage à vitesse réduite. Impossible de "foncer". L'enquête semble confimer que l'autocar roulait à 12 km/heure.

 

Ce chauffeur dit en outre que, d'après lui, il est rare qu'un convoi passe à cette heure là. Cela peut évidemment être interprété dans les deux sens: moindre vigilance de la conductrice (?) mais aussi mauvaise programmation de la signalisation.

 

Et vous voudriez qu'une mère de famille, sobre comme les analyses l'ont confirmé, ramenant sans urgence des enfants chez eux à la veille d'un weekend, défonce volontairement des barrières abaissées? Expliquez-moi pourquoi.

 

Dans le camp adverse, la SNCF ne présente pas un dossier impeccable. La catastrophe de Brétigny n'a pas encore connu son dénouement final, mais la dissimulation de preuves et la tentative de subordination de personnes impliquées sont documentées par différents journaux ayant pignon sur rue et qui n'ont pas perdu de procès en diffamation après leurs accusations. 

Le fonctionnement de cette entreprise liée de près à l'état est déplorable: nous pouvons tous le constater de manière récurrente. 

je suis un défenseur de l'activité syndicale, en général, mais le pouvoir du principal syndicat empêche tout fonctionnement efficace, voire même modérément satisfaisant, dans cette entreprise. Et il y a alliance objective avec son président, qui a survécu au pouvoir Hollande, au pouvoir Sarkozy et encore actuellement au pouvoir macronien, en dépit des critiques qui pleuvent de partout et de l'insatisfaction générale de la population. j'ai entendu cet homme dire à l'interview, avec une morgue incroyable, que "sa nomination ou sa révocation sont entre les mains du gouvernement", d'un air de je-suis-intouchable. C'est un vrai énarque et son carnet d'adresse doit être phénoménal.

 

Je fais effectivement un procès d'intention général à la SNCF. Elle ne reconnaît jamais ses torts. Partant, elle ne cherche pas souvent à corriger ses erreurs ou ses insuffisances non plus. Je m'engage solennellement à raconter des témoignages, qui ne valent pas règle générale, je l'admets, dans les semaines qui viennent.

 

On rapporte les récits d'une mère d'élève du collège Bourquin, Ludivine Helynck (un nom plutôt belge, hollandais ou allemand) qui affirme que depuis quelque temps les convois qui passent là (elle est riveraine de la voie ferrée) font régulièrement retentir leur sirène, ce qui était inhabituel auparavant, et que les barrières ne sont parfois pas synchrones avec le passage des convois.

 

J'exploite en fermage une petite vignette le long d'une voix ferrée située à 10 km à vol d'oiseau (peut-être 15), sur la route qui mène d'Estagel à Tautavel ou Tuchan. Mon collaborateur, domicilié tout près, m'a raconté que les automobiles ont attendu 1 h 20' devant les barrières abaissées, sans passage de train, récemment. Les incidents peuvent arriver, c'est sûr et compréhensible. mais il ne faut pas le nier.

 

Voilà, je reviendrai sur le sujet, que j'aie tort dans ma conviction ou que le futur me donne raison.

 

Mon propos est de mettre en doute, systématiquement et constamment, le système et les malhonnêtes gens qui nous gouvernent.

Ce n'est pas propre à la France mais c'est ici que je vis pour le moment et vous avez atteint un sommet dans la rupture entre le peuple et ses dirigeants, comme l'affaire du vol privé pour le premier ministre le démontre encore à suffisance.

 

Enfin, il faut soutenir la conductrice du bus, coûte que coûte! 

 

 

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