ALORS LA, CA "COMBES" BIEN

Châtaigniers d'avant-plan, archéologie industrielle sur fond de forêt de l'Arboussas au loin
Châtaigniers d'avant-plan, archéologie industrielle sur fond de forêt de l'Arboussas au loin

 

 

 

 

 

Le 27 décembre n'est pas férié.

Pour nous, si!

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous sommes réveillés avec une furieuse envie de ... partir se balader, comme hier. Hier, cela a finalement été Sète (vous verrez) et puis une errance sans but dans le quartier historique de Montpellier. Ce matin, sans se concerter, ça a été Saint-Pons. Christine est une Saint-Ponaise de naissance et nous y retournons de temps à autre, même si la carrière de dolomies familiale a été cédée par son grand-père à la famille Carayon, qui l'exploite toujours. Il s'agit bien d'une carrière pourtant, pas d'une mine ... *

 

L'itinéraire prévoyait Narbonne, la traversée du Minervois et une arrivée à Saint-Pons vers midi. Nous avions zappé le petit-déjeuner et je savais que l'estomac civalien réclamerait son dû. Pas de réponse à "La Jante", une auberge pantagruélique au Soulier, quelques méandres au-dessus de la ville sur la route de Lacaune.

Petit flash-back: tout à notre conversation, nous avions dépassé l'embranchement de Narbonne et décidé de poursuivre notre route par le faubourg ouest de Béziers, ensuite Puisserguier et d'aborder le piémont cévenol par Saint-Chinian. Héhé, sur le coup de midi moins quelques, la route de Combes s'offrait à nous et les nuages masquaient tout l'horizon jusqu'à l'Espinouse. Or, Christine m'avait offert mon repas d'anniversaire à l'Auberge de Combes, il y a quelques années (je ne retrouve pas mes photos, sans doute 2009 ou 2010) et cela nous avait beaucoup plu. En outre, ouvrir les volets tout grand (seule chambre du lieu) sur les Cévennes ensoleillées ne manque pas de charme.

 

Un coup de fil plus tard, l'ultime table était réservée à notre nom. Le chef officie seul à présent (ayant promu sa pâtissière "second de cuisine"), alors que les deux fils de la maison (cuistot et échanson) ont ouvert un établissement "plus bas", à Colombières, la patrie de l'excellent Jean-Claude Carrière. Et c'est madame qui mène sa salle de main de maîtresse. Voilà comment nous avons fait un repas délicieux - que je n'ose pas vous décrire après les agapes de la Nativité - arrosé d'un Saint-Chinian blanc impeccable. Par intermittence, la neige fondante remplaçait le soleil devant la terrasse, ce qui nous incitait à admirer les arcs-en-ciel ... de l'intérieur. Résultat: six services plus tard (les mises-en-bouche prennent ici valeur de plat également), nous étions aussi "fart" que le chapon que j'avais rôti pour Noël.

Heureusement, le stylo à insuline et les extraits de boldo effervescents marchaient bien.

 

Un petit doute m'étreint, mais il serre moins fort qu'un python. La carrière qu'on aperçoit au loin (photo prise depuis la baie de la terrasse), est-ce bien le vestige de l'exploitation de bauxite dans la forêt de l'Arboussas, celle-là même que Depardieu-la-brute et son âme damnée médocaine  avaient failli défigurer à tout jamais en tentant de refaire Daumas-Gassac (et Mondavi avant eux)? Je ne suis pas sûr mais la direction et la distance concordent. On se renseignera pour vous.

 

Vous avez compris que la balade ne fut guère pédestre.

et que ma ghréline (celle de ma compagne de table aussi) a atteint des taux inavouables.

On complimentera M et Mme Bonano pour ce repas, impromptu pour nous,

en attendant d'aller découvrir ce que la génération suivante concocte en bordure de l'Orb.

 

 

* "Mine de Carayon" n'aurait surpris personne ...

 

 

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