"Exquise esquisse", écrivait Gainsbourg,
- Minuscule émule, lui répond votre Léon.
Les héritiers - vrais - de Georges Brassens ne sont pas si nombreux. On peut citer le fox terrier, Gainsbourg et MC Solaar, je crois.
Mardi dernier, le lendemain du jour de Noël donc, cédant à la supplique de Christine "d'aller déguster des tielles sur la plage de Sète",
ce n'est pas dans une RR Corniche que je l'y menai mais bien à bord de son fidèle CC pijot:
"Tire la bell', tir' le rideau
Sur tes misères de tantôt
Sur tes misères de tantôt
Et qu'au-dehors il pleuve, il vente
Le mauvais temps n'est plus ton lot."
C'est bien agréable de pouvoir ainsi à sa guise braver la bise, à chaque ras-le-bol négliger Eole et au moindre émoi de l'âme affronter la tramontane. Si le bon Georges ne ratait pas une occasion d'aller saluer Apollinaire, ou en tout cas la plaque commémorative apposée au Pont Mirabeau, nous, c'est la troisième fois que nous venons nous recueillir, ou plutôt afficher un sourire nostalgique, mélancolique et tendre, auprès de sa dépouille et de celle de Joha, l'Estonienne rencontrée dans une ... boulangerie suivant l'hagiographie officielle.
Transition terre-à-terre, passage des nourritures de l'esprit à celle de notre pauvre corps meurtri: pour les tielles, nous vous recommandons une adresse incontournable, tout près du "parking du canal" (commode si l'emplacement arrêt minute situé en face n'est pas libre). La maman s'occupe de l'appareil (poulpe et sauce tomatée) tandis que la fille se charge de la pâte: Sophie Cianni & Co. (19 Grand Rue Mario Roustan). La pâte est souple mais pas molle, sa cuisson est parfaite, la sauce est relevée mais pas emporte-gueule et les morceaux de poulpe sont cuits à la perfection, ni mastic ni bouillasse. Toutes les autres tielles que j'avais mangées à ce jour m'avaient peu impressionné. Celles-ci sont un vrai délice; on en mangerait!
Et moi j'ai mis des tielles dans ma panse, an, an-ceu ...
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