MA MONTAGNE NOIRE A MOI

 

 

 

 

 

 

 

 

Un climat ... méditerranéen?

Meuh non. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout commence un soir de 2006, tard, au rond-point qui sert de départ aux chemins quittant Saint-Pons-de-Thomières. 

"On prend cette route-là", me dit elle. Je n'ai pas pris garde, elle est saint-ponaise. 

 

Un rien plus tard, la jauge de la kangoo (45 CV) commence à baisser et la montre du tableau de bord indique ... plus avant dans la nuit que cela. Je me retrouve, désespéré, sur la D612 en face de panneaux indicateurs qui indiquent, justement ... Ma-za-met!

Pas Mahomet, Mazamet, plein ouest, en plein Tarn. Un petit tour de toute la partie occidentale de ce pseudopode cévenol plus tard, Carcassonne, Lézignan, Narbonne, Perpignan et enfin ... le Riberal, nous sommes rendus. Le jour ne point pas encore et moi je ne dors pas encore à poings fermés, mais presque. C'est devenu légendaire dans l'inconscient de notre entourage: Mazamet nous fait tous éclater de rire.

Moi aussi:

"J'aime Saint-Pons et sa terre glaise

Mais Je serions ben mieux à mon aise

Devant un joli feu d'ajonc

Plutôt qu'à côté d'une Saint-Ponaise

A rouler toute la nuit comme un con"

 

Ma Montagne Noire, elle est plus large que celle des géographes: elle va du Lauragais jusqu'aux monts de l'Espinouse, d'ouest en est, et monte au nord jusqu'à Lacaune. Cela nous permet d'inclure les bons vins du Minervois, de Saint-Chinian et de Faugères, pour faire oublier ceux du Cabardès qui, à de rares exceptions près, ne m'enthousiasment guère. Et c'est la vieille France à particule, ou alors les magnats de la pharmacie, qui élaborent les moins mauvais exemplaires. Tout pour me plaire! 

 

Si vous préférez les rats des villes, égoutiers dégoûtants, aux mulots chers à Hulot (le simple d'esprit), tracez un polygone qui relie Revel, Castres, Mazamet, Saint-Pons, Bédarieux et même Clermont l'Hérault sur sa partie haute, et qui ruisselle vers Béziers, Carcassonne, Bram et Villefranche-de-Lauragais pour son piémont La "faille de Mazamet", soulèvement de l'Eocène (autour des 50 millions d'années, apparition de nos mammifères actuels) sous l'action du pincement par l'Ibérie qui chasse le massif pyrénéen, lui sert de sommet.

 

Au niveau des roches, le gneiss, le granite et les sols métamorphiques sont revenus à la surface, alors que des nappes inversées se retrouvent fréquemment. 

 

La pluviosité va de faible (sur le Minervois p.e., 600 mm/an)) à considérable, 1600 mm au pic de Niore.

 

Enfin, cette zone constitue à peu près la limite nord-sud de l'implantation de l'olivier, les grosses gelées qui ont précédé d'un bon six mois ma naissance (février 1956), un signe sans doute, ayant sonné le glas de son exploitation systématique dans la région.

 

Décidément, ce n'est pas vraiment la Méditerranée.

D'ailleurs, regardez, les Cévenols travaillent !