La SNCF est une catastrophe.
La SNCB/NMBS rassemble
tous les mécontentements.
Les "yakapa" sont faciles. Toutefois, sous la pression des industriels de l'automobile et des assureurs, il est clair que beaucoup de pays européens ont laissé tomber leurs transports publics, forcément déficitaires. Mais deux autres facteurs jouent un rôle encore plus important: les organisations corporatistes et les directions, que je renvoie dos-à-dos.
Il est très facile de fédérer les "cheminots". Les ronds de cuir, les roulants et les vrais travailleurs du rail profitent de l'extrême pénibilité du passé et des contraintes actuelles persistant pour les machinistes et les ouvriers de la voie. Ils jouissent d'un statut scandaleusement favorable par rapport aux autres travailleurs et forment un groupe de pression bien organisé. Les états tremblent devant les grèves du rail.
A l'opposé, les cadres supérieurs, profiteurs du système, qui n'ont rien engagé dans l'affaire, touchent des salaires de nababs et ne sont en fait pas comptables de grand-chose. Les princes les nomment et les limogent. Eux touchent les indemnités anyway.
Fort de ce constat, il me reste néanmoins à admirer le résultat de la restauration de la salle des pas perdus de la gare d'Ostende-quai (jadis, il y en avait une au centre ville également). Le terme de "quai" ne fait pas allusion aux voies (perron/platform), mais au fait qu'il s'agit du trait d'union entre le rail et les ferries.
Le bâtiment, construit en bois à l'origine, a reçu sa structure métallique en 1913 (architectes Otten et Seulen). Elle s'inspire des styles Belle Epoque et Art Nouveau (miam miam), tout en gardant des éléments plus classiques (influence de Mansart).
Elle accueille en haute saison la masse non-négligeable de 250.000 voyageurs par mois.
Il faut dire que ma mère, la Mina, contribue pour elle seule
une fraction significative de ce trafic, et à prix réduit!
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