THE GREAT AFFAIR IS TO MOVE

Our journey, finishing in the Cévennes, without a donkey
Our journey, finishing in the Cévennes, without a donkey

 

 

 

 

 

 

 

 

 

For my part, I travel not to go anywhere, but to go.

I travel for travel's sake. The great affair is to move.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai adoré le récit de Robert L Stevenson et sa relation avec Modestine. Il avait alors 24 ans, je crois. Hélas, avec la maturité, ses vues sont devenues plus étroites. Mais je ne partage pas son avis: pour moi, on voyage pour atteindre des destinations, en faisant de nombreuses escales et autant d'étapes. 

 

Comme promis, je vous ai tracé maladroitement notre itinéraire, propulsés par 140 chevaux en lieu et place d'une ânesse. Dessiner fait partie des nombreuses choses dont je m'acquitte très mal.

Ce périple autour de la France constituait mes premières vraies vacances depuis que je suis vigneron, et les premières partagées avec Christine.

 

Nous avons terminé notre boucle par Saint-Chély d'Apcher, comme je vous l'ai exposé ICI, rendant un peu hommage à notre prédécesseur écossais.

 

Mais tout avait commencé le 27 juillet. Un court passage en Lomagne, pour une livraison, a failli tourner au drame.

Alors que je quittais la jolie propriété où j'avais abandonné un peu de ma modeste production, en l'absence des occupants du lieu, je me suis trouvé nez-à-nez avec un antique break (station wagon) de fabrication française, sur le petit accès agricole qui y mène. Je pensais en toute honnêteté que nous pouvions aisément nous croiser. La conductrice venant en face m'a fait comprendre que je devais plutôt me ranger. J'ai obtempéré civilement mais la garde au sol de la voiture de Christine est faible et je ne souhaitais pas me mettre au fossé. La personne a ensuite précipitamment calé son moteur, deux fois d'affilée, avant de faire patiner le train avant de manière fort spectaculaire. J'ai alors fait signe que j'allais effectuer une marche arrière vers l'entrée d'une propriété voisine. Mais ma vis-à-vis n'a pas eu la patience d'attendre et s'est engagée très vivement sur le chemin, en recommençant à caler son moteur et en me vouant aux Gémonies. Christine a bien tenté d'intervenir avec douceur mais je pense que la tension avait monté dans l'autre habitacle. Heureusement, les deux voitures ont pu continuer leur route sans plus d'avatars.

 

Je crains bien d'avoir reconnu à la fin l'autre conductrice ... 

 

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Cette histoire à la Roald Dahl, sans le talent de celui-ci, inaugurait notre semaine de circumfrancie.

Nous avons ensuite atteint Gourdon, où nous avons passé la nuit "au Paradis" (chambre d'hôtes) et découvert une fort belle hostellerie. Là aussi, une anecdote savoureuse vous attend.

 

Par des chemins de traverse, c'est alors chez les sympathiques époux Billard (Dom. de la Noblaie) que nous avons aterri, avant la nuitée aux Roches Saint-Paul. Vous allez vous mâw-rer quand je vous conterai cet épisode à son tour.

 

Ensuite, c'est entre Alençon - où nous avons fait le point - et Rouen que la nuit fut bonne. Je pense que Jeanne la bonne Lorraine n'en a pas pensé autant. Cela nous a finalement permis d'arriver chez madame mère, via St Omer, Cassel et les pavés des courses cyclistes. Une petite boucle bruxelloise nous a emmenés visiter le toujours plus magnifique parc Pairi-Daiza grâce à la gentillesse de son inspirateur, Eric Domb.

 

Après un retour en Bachten de Kupe, c'est via Louvain, Genk, Heerlen, Aachen et enfin Cologne que nous avons rejoint le Rhin. Nous ne l'avons plus quitté, de château en château, changeant parfois de rive au gré des bacs, pour atteindre le but le plus lointain du voyage: Oestrich-Winkel en pleine Rheingau.

 

Ensuite, à l'improviste, ce fut notre étape à Mittelbergheim, logeant et dînant chez les Gilg du Winstub avant d'acheter un peu de crémant chez leurs cousins au domaine de l'autre côté de la rue : de Georges chez Jean-Pierre, en somme. Cela fait 44 ans que je fréquente ces endroits romantiques. 

 

Oui mais voilà, il y a loin à aller de Barr (ou peu s'en faut) à LF!

On s'est donc reposé une dernière fois dans le Gévaudan. 

Mais cela, vous le savez déjà.

"I travel to go to places".

 

 

 

 

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