UN BON GARDIEN DU TROUPEAU DE L'INRA

SGN de gewurz 1983, Domaine Viticole de l'INRA (Colmar)
SGN de gewurz 1983, Domaine Viticole de l'INRA (Colmar)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'avais pris de l'avance sur le bon Saint-Nicolas

en vous dévoilant un coin de la décoration

de l'Avent à LF.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier soir toutefois, la vraie veille de la fête, Hans Trapp et son maître ont laissé un magnifique cadeau, doublé d'une réelle surprise, dans mes souliers de vendangeur. 

 

Une adresse de plus à mettre au crédit de Michel (du Limbourg), c'est M. Schaeffer lui-même qui m'avait reçu in illo tempore, en début de soirée, longtemps après que les troupeaux fussent rentrés, au sein de la bergerie de Colmar. On avait inspecté de nombreuses brebis et j'en avais ramené quelques agneaux de qualité, dont des 37,5 cl bouchés au liège de grains nobles (riesling et gewurztraminer). J'en ai disposé progressivement au fil des 30 dernières années, le plus souvent avec bonheur, mais aussi avec des askidents de plus en plus fréquents à mesure que le temps passait.

Foutu liège! 

 

Cet ultime flacon m'a laissé extraire un bouchon intact et compact et son nectar a fait notre bonheur.

La robe orangé annonce ... la senteur: du miel, de la mangue confite et du botrytis. En bouche, le côté épicé est là mais aussi une douceur mesurée et une belle acidité. Un rien d'amertume en finale nous rappelle que les peaux étaient bien là, et le mycélium aussi. Délicieux.

 

Je pense que les raisins provenaient de vignes alentours , quasiment "de plaine", mais la pourriture noble a fait son travail, remplaçant tel ou tel terroir magique. Il est évident que les crus alsaciens proposent presque tous des expositions intéressantes et de belles maturités, mais quand la pourriture noble s'en mêle,  je pense qu'ils marquent moins le vin que pour des vins "secs". Il faut du raisin mûr puis de l'humidité au bon moment, ce qu'on n'obtient pas forcément sur les coteaux les plus en pente et les plus solaires.

 

Merci Saint-Nicolas.

Il faut dire que j'avais été bien sage.

 

 

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